| Résumé : |
Les recherches sur le développement lexical tardif, à savoir à l’adolescence, restent
embryonnaires et essentiellement anglo-saxonnes. En pratique, le clinicien se trouve
confronté à la question de la norme, mais aussi à la rareté des outils d’évaluation et de
rééducation concernant l’accès au lexique oral chez l’adolescent. Cette étude porte sur
l’analyse quantitative et qualitative de l’accès au lexique oral chez l’adolescent au collège. Le
protocole regroupe deux échelles subjectives du manque du mot, deux épreuves de fluence
(phonologique et sémantique), un test de dénomination orale (BIMM) ainsi qu’un test de
désignation (EVIP). Il a été administré à 160 sujets sains, également répartis en fonction du
sexe, du type d’établissement fréquenté (Zep ou non-Zep) et du niveau scolaire (6ème, 5ème,
4ème, 3ème). L’analyse des résultats met en évidence une évolution significative du
fonctionnement lexical en termes d’exactitude et de vitesse d’accès, en fonction de chaque
variable interindividuelle et ce, pour chaque épreuve. Ainsi, le développement lexical à
l’adolescence s’avère linéaire, modéré, plus lent que durant l’enfance précoce. Les items
longs, de basse fréquence, d’âge d’acquisition tardif, relevant du lexique élaboré, connaissent
les changements les plus significatifs. L’évaluation des compétences métalexicales
constituerait un réel indicateur du développement lexical tardif puisque ce dernier est sous-
tendu par ces premières à l’adolescence. |
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