| Résumé : |
La morphologie dérivationnelle est un domaine de plus en plus étudié
dans la littérature scientifique, et encore peu exploré en recherche clinique
malgré son intérêt potentiel de généralisation. En effet, la morphologie
joue un rôle dans l’apprentissage de la lecture et de l’orthographe
des enfants. Plusieurs méta-analyses rapportent également l’effet
d’entraînements de la morphologie sur la conscience morphologique,
la lecture, l’orthographe et le lexique pour des enfants avec troubles
du langage écrit (Galuschka et al., 2020 ; Goodwin & Ahn, 2010). Un
protocole original sur la morphologie dérivationnelle a été mené avec
un enfant de 9 ans présentant un Trouble Spécifique du Langage Ecrit
(TSLE) dans le but d’améliorer sa conscience morphologique (effet
direct), puis, par extension, son orthographe lexicale et sa lecture (effets
indirects). Il est retrouvé une amélioration significative pour toutes les
épreuves de conscience morphologique. Des résultats semblables sont
notés sur l’orthographe de mots morphologiquement composés avec
un effet de généralisation sur des mots non entraînés. Enfin, des effets
limités sont retrouvés pour la lecture. Les gains observés sont maintenus
sur le long terme (10 semaines après l’entraînement). L’entraînement
morphologique s’est donc révélé une réponse efficace aux difficultés
orthographiques du patient et adaptable à la pratique clinique en
orthophonie. |
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