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Titre : | Analyse du contexte décisionnel darrêt des traitements curatifs en milieu gériatrique : place de la loi relative aux droits des malades en fin de vie (2015) |
Auteurs : | Mathilde Bonin ; Sandra Liebart ; Anne-Françoise Chanelière-Sauvant |
Type de document : | Article |
Dans : | Médecine palliative (Vol. 14, n° 1, mars 2015) |
Article en page(s) : | p. 40-48 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Directives anticipées ; Euthanasie ; Gériatrie ; Soins palliatifs |
Résumé : |
Contexte : La loi no 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, dite loi Leonetti, constitue une avancée sur le plan éthique en condamnant lacharnement thérapeutique, en mettant en place les conditions pour que le patient puisse faire valoir son souhait, ou en instituant une procédure collégiale pluridisciplinaire dans larrêt du traitement curatifs sil ne peut pas exprimer sa volonté. Sept ans après, le rapport Sicard répond que cette loi est insuffisamment appliquée. En raison dun nombre important de décès après 75 ans, les gériatres sont eux-mêmes confrontés à lapplication de la loi au quotidien, mais la mise en pratique de la loi est peu étudiée.
Objectif : Lobjectif de notre travail était dévaluer lapplication de la loi Leonetti dans la mise en place des soins palliatifs terminaux en gériatrie, et den identifier les difficultés chez la personne âgée. Méthodes : Il sagit dune étude monocentrique rétrospective conduite sur une période de 15 mois dans les services de court et moyen séjour gériatriques de Saint-Étienne. Cette étude analyse les dossiers de patients décédés dont le diagnostic principal ou associé en PMSI était « soins palliatifs » et qui sinscrivait dans la trajectoire suivante : sujets polypathologiques, ayant présenté des épisodes aigus et des récupérations. Résultats : Sur 115 décès, 67 dossiers correspondaient aux critères dinclusion (polypathologie instable). 37 % des dossiers faisaient part à la fois dune collégialité entre médecins, dune information au patient lorsque cétait possible ou à la personne référente dans le cas contraire, et dune trace écrite darrêt des thérapeutiques curatives. Au moment de la décision, 69 % des patients avaient perdu leur autonomie décisionnelle. La simplification du traitement pour ne pas imposer une obstination déraisonnable et une réévaluation du traitement ont été réalisés dans 95 et 97 % des cas. Aucune directive anticipée écrite na été retrouvée, et seulement 4 directives ont été données par oral. Conclusion : Lapplication au quotidien de la loi Leonetti doit être améliorée, notamment concernant la traçabilité des décisions collégiale et le rôle de la personne de confiance. Néanmoins, certains dispositifs comme les directives anticipées sont difficiles à mettre en uvre en gériatrie. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=http://www.em-premium.com/article/966700 |