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Titre : | Conséquences des perturbations périnatales sur les réponses douloureuses (2015) |
Auteurs : | Meggane Melchior ; Pierrick Poisbeau |
Type de document : | Article |
Dans : | Douleurs (Vol. 16, n° 2, avril 2015) |
Article en page(s) : | p. 77-85 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Développement ; Douleur ; Enfant (6-12 ans) ; Prématuré ; Relations mère-enfant ; Soins intensifs |
Mots-clés: | Épigénomique ; Douleur nociceptive |
Résumé : | Pendant de nombreuses années, le monde médical na pas reconnu la capacité du jeune enfant à ressentir la douleur. Parmi les arguments avancés, la question de limmaturité du système nociceptif et de la myélinisation des circuits nociceptifs ont été des arguments majeurs utilisés pour expliquer labsence de souvenirs douloureux dans les premières années de vie. Les travaux dAnand et al., publiés à la fin des années 1980, ont permis de corriger ce préjudice. Il est maintenant clairement établi que lorganisation neuroanatomique du système nociceptif est fonctionnelle au début du troisième trimestre de la vie ftale permettant dobserver une intégration corticale des messages nociceptifs périphériques. Limmaturité du système nociceptif, évoquée en fin de grossesse et au début de la vie extra-utérine, touche plus spécifiquement les filtres inhibiteurs au sein du système nerveux central dont ceux de la moelle épinière. De nombreux progrès doivent encore être réalisés dans la prise en charge de la douleur chez lenfant. Plus de 20ans après la publication des travaux dAnand, il était constaté que seulement 20 à 30 % des interventions douloureuses était effectuées à laide dune analgésie préemptive chez les enfants nouveau-nés prématurés, par exemple. Dans cette revue, le développement du système nociceptif du nouveau-né et son expression douloureuse seront tout dabord présentés. Évaluer la douleur chez le nouveau-né reste effectivement un challenge puisquil lui est impossible de lexprimer sous forme dune plainte intelligible. Des approches indirectes, basées sur lobservation de « signes » de douleur sont donc nécessaires et ont été développées. Il sagit par exemple de lévaluation des réponses autonomes à la douleur : fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, pression artérielle ou mesure de la saturation en oxygène du sang. Ces données peuvent être associées utilement à la mesure dindicateurs comportementaux basés sur lobservation générale des mouvements du corps, de létat dagitation de lenfant, de la durée des pleurs ou encore de lanalyse de lexpression faciale (froncement des sourcils, ouvertures des lèvres, contraction des paupières ). Au-delà de la question de la reconnaissance de la douleur chez lenfant, les conséquences à long terme de la prise en charge des nouveau-nés dans les unités de soins intensifs sont un sujet dinquiétude. Ces perturbations périnatales douloureuses et non-douloureuses (c.-à-d. excès de stimulations sensorielles, déficit dinteraction mèreenfant ) semblent laisser une empreinte à long terme au sein même du système nociceptif. Lenfant devenu adulte montre ainsi une réponse accentuée ou inappropriée vis-à-vis des stimulations douloureuses, un risque plus élevé de développer des douleurs chroniques et plus généralement, fait preuve dune mauvaise adaptation vis-à-vis des stress environnementaux. Les altérations à long terme de la réponse douloureuse, induites par les procédures douloureuses néonatales ou par la mauvaise qualité des interactions mèreenfant, seront présentées à la fin de cette revue. Les données récentes de la recherche fondamentales sur des modèles animaux et sur les mécanismes associés seront également évoquées. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.em-premium.com/article/969942 |