Login
Communauté Vinci
Extérieur
Si votre nom d'utilisateur ne se termine pas par @vinci.be ou @student.vinci.be, utilisez le formulaire ci-dessous pour accéder à votre compte de lecteur.
Titre : | Faut-il des preuves pour nourrir (2012) |
Auteurs : | E. Lerebours, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Cahiers de nutrition et de diététique (46, n° 6, 2011) |
Article en page(s) : | 277-282 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Antioxydants ; Ethique ; Médecine factuelle ; NutritionAutres descripteurs patient agressé |
Résumé : | Envisager la place de médecine factuelle en nutrition revient à aborder plusieurs questions intimement liées dans la pratique quotidienne : quelle est la nature de la preuve en médecine ? Quelles sont les spécificités de la preuve en nutrition clinique ? La question de la gestion de la preuve et de lincertitude et ses implications éthiques. La recherche de la preuve en médecine est un problème très ancien qui a connu un regain dintérêt important dans les années 1980 avec le développement de lEvidence-Based Medicine (EBM), la médecine factuelle, et la place majeure, voire excessive, accordée aux résultats des essais contrôlés randomisés. En dehors de quelques situations cliniques particulières et peu nombreuses, les niveaux de preuve en nutrition clinique sont faibles. Trois exemples permettent dillustrer cette situation et den comprendre les raisons : le contrôle glycémique en réanimation, la nutrition entérale précoce chez le malade agressé et leffet bénéfique potentiel des antioxydants. Les discordances entre les études peuvent sexpliquer par des différences méthodologiques, mais de manière plus profonde elles démontrent que, contrairement à ce quavaient imaginé les promoteurs de lEBM, la preuve a deux composantes, une composante factuelle et une composante contextuelle. Les faits ne naissent pas seuls, un fait scientifique ne peut pas être isolé de son contexte de production. Se poser la question « faut-il des preuves pour nourrir ? » renvoie enfin aux spécificités de la nutrition par rapport aux autres prises en charge. La nutrition nest pas dans limaginaire collectif un soin courant car la privation de nourriture est associée à la mort. Linstauration, la poursuite ou larrêt de la nutrition dans les situations de fin de vie doivent donc reposer sur une réflexion éthique. En conclusion, le médecin nest pas confronté à lapplication plus ou moins automatique de « lévidence », mais à la gestion de lincertitude et à la résolution des questions éthiques. |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
REV | Périodique papier | Woluwe | Espace revues | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |