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Titre : | Surveillance des effets indésirables lors des campagnes de la chimioprévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3-59 mois au Burkina Faso (2023) |
Auteurs : | Joël Ouoba ; Sougrimani Lankoandé-Haro ; Souleymane Fofana ; Aminata P Nacoulma ; Lassané Kaboré ; Issiaka Sombié ; Toussaint Rouamba ; Fati Kirakoya-Samadoulougou |
Type de document : | Article |
Dans : | Santé Publique (Vol. 35, n° 5, septembre-octobre 2023) |
Article en page(s) : | p. 121-132 |
Note générale : | https://doi.org/10.3917/spub.235.0121 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Introduction : La chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) par ladministration en masse de la sulfadoxine-pyriméthamine + amodiaquine (SPAQ) permet de réduire le fardeau du paludisme chez les enfants de 3-59 mois. La survenue deffets indésirables (EI) pourrait nuire au succès de cette intervention. Il existe peu détudes sur la surveillance des EI de la CPS en Afrique subsaharienne et plus particulièrement au Burkina Faso, pays de forte endémicité palustre. Notre objectif principal était de caractériser les effets indésirables notifiés au cours des campagnes CPS au Burkina Faso. Secondairement, nous avons évalué la performance de la pharmacovigilance intégrée au programme de CPS dans le but de soutenir la sécurité dadministration de la CPS.
Méthodes : Nous avons réalisé une analyse rétrospective à visée descriptive des rapports deffets indésirables de la CPS enregistrés dans VigiBase® entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2021. Nous avons utilisé la P-method pour lanalyse de lévitabilité des effets indésirables graves et les critères de lOMS pour évaluer la performance de la pharmacovigilance intégrée au programme de CPS. Résultats : Au total, 1 105 cas individuels de rapports de sécurité de la CPS ont été analysés dans VigiBase® pour 23 311 453 doses administrées. Aucun signal de pharmacovigilance na été détecté. Le nombre des cas graves était de 101, dont 23 (22,8 %) évitables. Chez 38,1 % des enfants, la survenue des EI a occasionné larrêt de ladministration du traitement de la CPS. Le vomissement était leffet indésirable le plus fréquemment rapporté (48,0 %). La proportion denfants dont le traitement a été arrêté pour motif de vomissement était de 42,7 %, tandis que la proportion darrêts de traitement pour les autres EI était de 32,8 % (p=0,01). La pharmacovigilance de la CPS a contribué à 46,2 % à lalimentation de la base de données nationale de pharmacovigilance. Le taux de notification était de 0,03 pour 1 000 enfants exposés en 2021. Le score dexhaustivité médian des rapports était de 0,7 (P25-P75 : 0,5-0,7) et le délai médian denregistrement des rapports dans VigiBase® était de 204 (P25-P75 : 143-333) jours. Conclusions : Les vomissements peuvent nuire à lobjectif de la CPS. Des mesures de gestion de cet effet indésirable doivent être prises pour améliorer le succès de la CPS. Au regard des informations sur le délai de notification et le taux de notification, la notification spontanée devrait être soutenue par une surveillance active, notamment une « cohort event monitoring » au Burkina Faso. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2023-5-page-121.htm |