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Titre : | La demande pour des espaces de nature en situation de pandémie (2022) |
Auteurs : | Jeoffrey Dehez ; Sandrine Lyser |
Type de document : | Article |
Dans : | Santé Publique (Vol. 34, n° 6, Novembre-décembre 2022) |
Article en page(s) : | p. 761-770 |
Note générale : | https://doi.org/10.3917/spub.226.0761 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Activité de loisirs ; Bien-être ; COVID-19 ; Environnement ; Nature ; Pandémies ; Santé publique ; Sciences sociales |
Résumé : |
Introduction : La crise sanitaire que nous traversons est une occasion de mettre en lumière létendue des bienfaits sur la santé que procure le contact avec la nature. Dans ce contexte, néanmoins, les études négligent encore très souvent limpact du type de milieu naturel que les individus fréquentent, retenant pour loccasion une catégorie très générale d« espaces verts ».
But de létude : À travers deux enquêtes quantitatives portant sur la fréquentation des forêts et des plages océanes en Aquitaine, nous analysons, à laide doutils empruntés aux sciences sociales, la façon dont chacun des deux espaces a répondu à des demandes spécifiques durant la première année de lépidémie de COVID-19. Résultats : Nous montrons que les espaces se distinguent du point de vue des publics qui les fréquentent, des usages quils permettent, mais aussi des attentes et des perceptions dont ils sont lobjet en matière de risques de contamination. Plus accessibles que dautres formes de loisirs, les activités de plein air nen demeurent pas moins un cas dinégalité environnementale. Chez nos enquêtés, la forêt bénéficie dune image plus positive que le littoral en termes de bien-être et de bénéfices pour la santé, y compris au niveau des risques de contamination par le SARS-CoV-2. Ces résultats renforcent lidée quil existe effectivement des spécificités à la « santé verte » (Green Health), dun côté, et à la « santé bleue » (Blue Health), de lautre. Savoir doù proviennent ces différences de représentations demeure une question ouverte, en émettant toutefois lhypothèse que les croyances sont, au moins en partie, héritées de références constituées antérieurement à la pandémie, notamment sur la nature et le poids des fonctions environnementales. Conclusions : Les rapports que les individus entretiennent avec la nature résultent dentrelacs complexes de facteurs environnementaux et sociaux. Ces relations influent sur les bénéfices quils retirent de la fréquentation des espaces naturels. Dans ces conditions, les travaux de santé publique pourraient tirer profit des acquis obtenus depuis maintenant plusieurs décennies par les recherches en sciences sociales sur les activités de plein air. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2022-6.htm |