| Titre : | La résilience est associée aux troubles du comportement alimentaire dans la cohorte NutriNet-Santé [Résumé de conférence] (2022) |
| Auteurs : | M. Robert ; R. Shankland ; Valentina A. Andreeva ; M. Deschasaux-Tanguy ; E. Kesse-guyot ; Christophe Leys ; S. Hercberg ; M. Touvier ; S. Peneau |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
| Article en page(s) : | S27-S28 |
| Langues: | Français |
| Résumé : |
Introduction et but de l’étude
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont aujourd’hui très prévalents dans la population : 8,4 % chez les femmes et 2,2 % chez les hommes. Compte tenu des conséquences délétères potentielles des TCA sur la santé, telles que la dépression ou le risque accru de suicide, il est important d’en comprendre les déterminants. La résilience est définie comme la capacité à rebondir après une épreuve de vie ou un évènement traumatique. Elle est associée à de plus faibles risques de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et de cancer, et pourrait être un déterminant important des TCA. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer les associations transversales et longitudinales entre la résilience et le risque de TCA en population générale. Matériel et méthodes En 2017, un total de 25 000 participants de la cohorte NutriNet-Santé âgés de plus de 18 ans ont complété la version française de la Brief Resilience Scale (BRS). Le risque de TCA a été mesuré en 2017 et en 2020, avec le questionnaire Sick-Control-One-Fat-Food (SCOFF). Différentes catégories de TCA (troubles restrictifs, troubles boulimiques, troubles hyperphagiques et autres troubles) ont été déterminées avec l’algorithme Expali™. Les associations transversales et longitudinales entre la résilience et le risque de TCA ont été analysées grâce à des régressions logistiques multivariables ajustées sur les caractéristiques sociodémographiques et de mode de vie. Pour les analyses longitudinales, l’échantillon a été divisé en quatre sous-groupes : « Pas de TCA », « TCA incident » (2017 : Pas de TCA, 2020 : TCA), « Rémission de TCA » (2017 : TCA, 2020 : Pas de TCA) et « TCA persistant » (2017 : TCA, 2020 : TCA) et un groupe additionnel : « TCA intermittent » (regroupant les groupes « TCA incident » et « Rémission de TCA »). Résultats et analyse statistique L’échantillon était composé de 76,2 % de femmes, avec un âge moyen de 53,2 ± 14,5 ans. Les analyses transversales ont montré que les participants les plus résilients avaient moins de risque de TCA (tous types) en 2017 (p Conclusion Cette étude montre que la résilience est associée à un plus faible risque de TCA, et à une plus forte chance de rémission, notamment de troubles restrictifs, boulimiques et hyperphagiques. Par conséquent, ces données soulignent l’intérêt potentiel de prendre en compte les traits psychologiques dans de futurs programmes de prévention des TCA. |
| Disponible en ligne : | Oui |
| En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221002855 |
Bibliothèques HE Vinci
