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Titre : | Prévalence de la dénutrition chez les personnes âgées dépendantes pour leur alimentation [Résumé de conférence] (2022) |
Auteurs : | S.-R. Claire ; I. Maitre ; V. Van Wymelbeke-Delannoy |
Type de document : | Article |
Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
Article en page(s) : | S46-S47 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Introduction et but de létude
La présence dincapacités physiques et/ou cognitives peut conduire la personne âgée à déléguer tout ou partie de ses activités quotidiennes à un tiers (aidant, service daide à la personne, institution). Cardon et Gojard ont proposé le terme de « dépendance culinaire » pour désigner des situations « dans lesquelles des personnes âgées ne peuvent plus assurer lapprovisionnement et/ou la préparation des repas et sont conduites à les déléguer à un tiers » (2009, Retraite et Soc). Cette dépendance culinaire constitue un moment de rupture dans la vie dune personne âgée, susceptible de bouleverser son rapport à lalimentation. La personne âgée est confrontée aux pratiques culinaires, aux habitudes alimentaires, aux connaissances (ou croyances) nutritionnelles, voire aux préférences alimentaires des personnes en charge de la nourrir. Ces changements cristallisent progressivement de nouvelles pratiques alimentaires, parfois en rupture avec les habitudes et préférences de la personne âgée, ce qui peut entraîner des déséquilibres alimentaires. Matériel et méthodes Une première enquête avait pour objectif de comparer le risque nutritionnel entre des personnes âgées (> 65 ans) bénéficiant dune aide pour leur alimentation et celles toujours en charge de leur repas. Cette enquête a inclus 559 personnes répartis dans les catégories suivantes : personnes ne bénéficiant daucune aide ; personnes bénéficiant dune aide à domicile sans rapport avec lalimentation (ménage, toilette ) ; personnes bénéficiant dune aide à domicile pour les repas (courses, cuisine ) ; personnes vivant en institution. Une seconde enquête avait pour objectif de comparer le risque nutritionnel entre différents types daide. Pour cela, 319 personnes ont été recrutées : personnes à domicile bénéficiant dune aide-ménagère pour les courses et/ou la cuisine ; personnes bénéficiant dun portage de repas à domicile ; personnes vivant en institution. Dans ces deux enquêtes, le statut nutritionnel a été évalué avec le questionnaire MNA tandis que des variables sociodémographiques et des données de santé ont été collectées auprès de chaque participant. Résultats et analyse statistique La première enquête a montré une forte association entre dépendance culinaire et risque nutritionnel. Environ la moitié des personnes bénéficiant dune aide pour leur repas étaient à risque de dénutrition ou dénutries, contre seulement 4 % chez les personnes autonomes et 12 % chez les personnes bénéficiant dune aide sans rapport avec lalimentation. Daprès la seconde enquête, cette prévalence varie légèrement selon le type daide : 46 % chez les personnes avec aide-ménagère, 60 % chez les bénéficiaires dun portage de repas et 69 % en institution. Des analyses multivariées réalisées sur les données collectées ont montré que la catégorie de dépendance, des symptômes dépressifs et le statut cognitif étaient des déterminants indépendants du risque nutritionnel. Conclusion Si ces résultats ne permettent pas de conclure quant au sens de causalité entre dépendance et dénutrition, ils soulignent limportance pour les structures daide de former les aidants à la problématique de la dénutrition ainsi que de développer des stratégies permettant de dépister, prévenir et lutter contre la dénutrition auprès de leurs bénéficiaires âgés. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221003241 |