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Titre : | Consommations alimentaires de patients atteints par le syndrome de Lynch [Résumé de conférence] (2022) |
Auteurs : | N. Demaré ; A. Soualy ; D. Deutsch ; R. Benamouzig ; N. Arnault ; C. Julia ; M. Deschasaux-Tanguy |
Type de document : | Article |
Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
Article en page(s) : | S71 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Introduction et but de létude
Le risque de développer un cancer colorectal (CCR) est de 70 % chez les individus atteints de syndrome de Lynch (anomalie génétique héréditaire représentant 3 % des CCR). Différents facteurs de risque nutritionnels sont aujourdhui bien établis pour le CCR sporadique, suggérant que la promotion dune alimentation protectrice permettrait de diminuer le risque de développer un CCR. Pourtant, il existe peu de données concernant les associations entre facteurs nutritionnels et risque de CCR chez des individus à haut risque de CCR et aucune étude française ne sest intéressée à leur comportement alimentaire. Cette étude a pour objectif de décrire les comportements alimentaires de Français atteints de syndrome de Lynch. Matériel et méthodes Létude porte sur les premiers patients atteints de syndrome de Lynch inclus dans lessai clinique AAS-Lynch entre novembre 2017 et juillet 2021. Les données alimentaires des patients ont été obtenues au moment de leur inclusion à laide dun questionnaire de fréquence alimentaire (SU.VI.MAX2, 240 aliments et boissons). Les consommations des principaux groupes daliments et les apports en nutriments ont été décrits et comparés aux consommations de la population française (études INCA 3 et Esteban) ainsi quaux recommandations du PNNS et de lInstitut National du Cancer. Les associations avec lâge, le sexe et le statut pondéral ont été étudiées à laide de tests de χ2, dANOVA ou de Kruskal-Wallis en fonction du type de variable. Résultats et analyse statistique 208 patients ont été inclus dans cette analyse (âge moyen : 47,7 ± 11,8 ans ; 50,5 % femmes ; IMC moyen : 25,5 ± 4,6 kg/m2). Lapport énergétique total était de 2179 kcal/jour, similaire à celui de la population générale. Les consommations de fruits et de légumes (213 g/j soit 2,7 portions/j), de produits laitiers (424 g/j soit 3,3 portions/j) mais également de viande rouge (456 g/sem) et de charcuterie (286 g/sem) étaient plus élevées dans notre échantillon en comparaison avec la population générale. Les recommandations du PNNS et de lINCa étaient respectées par 55,8 % de notre échantillon pour les fruits et légumes, 59,1 % pour la viande rouge et seulement 23 % pour la charcuterie et 15 % pour les produits laitiers. Lapport en fibres (20,5 g/j) était supérieur à celui de la population générale mais seuls 25,5 % des patients en consommaient plus de 25 g/jour. Lapport en alcool (7,8 g/j) était inférieur de 37 % par rapport à la population INCA 3 et 82,3 % des patients respectaient les recommandations. Des différences de consommation selon lâge, le sexe et le statut pondéral sont observées. Conclusion Létude des consommations alimentaires dans cette population informée de son risque très élevé de CCR, montre quune proportion importante de patients ne suit pas les recommandations nutritionnelles pour la prévention du CCR. Ces données, associées aux données cliniques et danalyse du microbiote intestinal, pourraient permettre didentifier de potentiels leviers nutritionnels pour orienter les stratégies de prévention dans cette population. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221003733 |