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Titre : | Enquête de santé 2018 Jeter un pont entre les chiffres et la pratique : nous y mettrons-nous ensemble ? (2020) |
Auteurs : | Kristien Van der Elst ; Sigrid Vancorenland ; Astrid Luypaert |
Type de document : | Article |
Dans : | MC-Informations (280, Juin 2020) |
Article en page(s) : | p. 4-18 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Dépistage systématique ; Enquêtes de santé ; Fragilité ; Maladie chronique ; Mode de vie ; Mutuelle ; Qualité de vie |
Résumé : |
En 2018, 11.611 habitants de Belgique ont été interrogés sur leur santé à loccasion de lenquête nationale de santé.Trois quarts dentre eux (77%) estimaient être en bonne santé. Cest une donnée stable depuis la première enquête de santé en 1997. Les personnes plus âgées et celles moins scolarisées ont signalé un moins bon état de santé. La proportion des personnes souffrant daffections chroniques (29%) et de pathologies multiples (15%) est par contre en hausse. La qualité de la vie liée à la santé se détériore également. Environ 60% des personnes de plus de 65 ans risquent de se retrouver dans une situation de fragilité ou sont fragiles et donc moins capables de faire face aux problèmes auxquels elles sont confrontées. La prévention est importante pour ces groupes à risque afin de lutter contre lapparition de futures affections chroniques ou pathologies multiples.
Une nouveauté de 2018 est lenquête nationale de santé par examen, au cours de laquelle la santé de 1.184 personnes a été mesurée objectivement. La comparaison de ces mesures objectives avec les informations transmises par les personnes interrogées montre quune personne sur cinq ayant une tension trop élevée et une sur deux ayant un taux de cholestérol excessif nen sont pas conscientes. Ce sont pourtant d importants facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et du diabète. En ce qui concerne le mode de vie, un facteur déterminant de la santé, l évolution nest pas positive. Le problème de surpoids augmente et touche déjà la moitié de la population belge. Du fait de notre mode de vie, nous bougeons trop peu et restons trop assis. Bien que le nombre de fumeurs continue à diminuer, la consommation problématique dalcool et de drogue est en hausse. Les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et du diabète sont bien dépistés. Concernant les autres programmes de dépistage, des améliorations sont encore possibles, en particulier pour les personnes moins scolarisées. Un Belge sur trois a trop peu de compétences en matière de santé et nest donc pas en mesure de chercher, comprendre, juger et appliquer des informations relatives à la santé. Ce sont justement les groupes qui en ont le plus besoin les personnes âgées, celles qui sont le moins scolarisées et celles en mauvaise santé qui ont les moins bonnes compétences en matière de santé. Lenquête de santé 2018 a une fois de plus apporté son lot d informations précieuses sur la santé des Belges. En tant que mutualité santé, cest à nous à présent de nous mettre au travail. Les défis sont divers. Il sagit aussi bien de proposer des informations fiables que d infléchir de manière collective et individuelle les modes de vie qui nuisent à la santé. Stimuler la conscience du risque représenté par certains facteurs, comme une tension ou un taux de cholestérol élevés. Accompagner les gens pour qu ils accèdent à une meilleure qualité de vie. En outre, inscrire la santé dans un cadre plus large et appliquer le principe de « la santé dans toutes les politiques ». Car lamélioration de la santé passe également par un revenu digne, un logement décent, ... Enfin, il ne faut pas perdre de vue que tout le monde na pas les mêmes besoins et quoutre une approche collective, une approche individuelle s impose. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://www.mc.be/media/MC%20Infos%20280_tcm49-66554.pdf |