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Titre : | Changements dans les pratiques de dépistage de lantigène prostatique spécifique en Ontario entre 2003 et 2012 (2020) |
Auteurs : | Louis Watson |
Type de document : | Article |
Dans : | Revue canadienne de soins infirmiers en oncologie (Vol. 30, n° 2, Printemps 2020) |
Article en page(s) : | p. 133-156 |
Langues: | Français ; Anglais |
Descripteurs : |
HE Vinci Canada ; Dépistage précoce du cancer ; Études transversales ; Tumeurs de la prostate |
Mots-clés: | Antigène prostatique spécifique |
Résumé : |
Objectifs : La présente étude analyse les changements survenus entre 2003 et 2012 dans les pratiques de dépistage de lantigène prostatique spécifique (APS) chez les hommes âgés de 35 ans et plus en Ontario. Nous établissons des facteurs associés aux tests de lAPS, examinons si les directives de dépistage relatives à lâge sont respectées et si les tests sont réalisés de manière opportuniste. Sont également étudiés la relation entre le revenu, le niveau déducation et le suivi régulier auprès dun médecin ainsi quune estimation de la prévalence des tests de dépistage de lAPS en 2012.
Méthodologie : Nous avons utilisé des données provenant de lEnquête sur la santé des collectivités canadiennes (ESCC) pour estimer la proportion dhommes ayant passé un test de dépistage de lAPS en 2003, que nous avons ensuite comparée à une estimation similaire (population semblable) datant de 2012. Nous avons également étudié les liens entre le recours au dépistage et des facteurs sociodémographiques. Nous avons élaboré des analyses de tableau de contingence afin de caractériser les changements ainsi quune analyse de régression logistique afin dévaluer les différences, tout en rendant compte de léventuel rôle confusionnel dautres facteurs. Résultats : Entre 2003 et 2012, une augmentation du recours au test de lAPS a été observée chez les hommes de 35 à 49 ans et chez ceux de 75 ans et plus. En 2003, 18 % des hommes de 35 à 49 ans et 74 % des hommes de 75 ans et plus ont dit avoir déjà passé un test de lAPS. En 2012, ces chiffres avaient augmenté de 20 % chez les répondants de 35 à 49 ans et de 84 % chez ceux de 75 ans et plus. Lanalyse de régression logistique a révélé quen 2012 un homme dans la tranche dâge de 70 à 74 ans affichait la plus haute probabilité davoir passé un test de lAPS comparativement à un homme du groupe des 35 à 49 ans (rapport des cotes [RC] = 25,9; intervalle de confiance [IC] = 19,9 33,8). Conclusion : En Ontario, des tests de lAPS semblent être menés de manière opportuniste, touchant alors des groupes non recommandés par les directives de la province. En effet, on observe une augmentation marquée du recours au dépistage chez les personnes non comprises dans les tranches dâge énoncées par les directives ontariennes en matière de dépistage de lASP, cest-à-dire de 35 à 49 ans et 75 ans et plus. Il semble que la plupart des tests de dépistage de lASP en Ontario soient opportunistes et que les directives relatives à lâge soient peu respectées. |
Disponible en ligne : | Oui |