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Titre : | Étude du risque suicidaire chez des jeunes contrevenants masculins : caractéristiques différentielles des adolescents les plus à risque (2011) |
Auteurs : | Catherine Laurier ; François Chagnon |
Type de document : | Article |
Dans : | Revue de psychoéducation (Vol. 40, n° 2, Novembre 2011) |
Article en page(s) : | p. 191216 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Delinquance ; Idéation suicidaire ; Suicide |
Résumé : | Les jeunes contrevenants représentent une population particulièrement à risque de comportements suicidaires (tentatives et suicides complétés). La littérature à ce sujet révèle que plusieurs facteurs, telles la violence et linstabilité familiale, sont associés tout autant au risque suicidaire quau risque de délinquance. En outre, certaines caractéristiques associées au mode de vie délinquant, tels le port darmes et la consommation de substances, contribuent à amplifier le risque de passage à lacte suicidaire. À linverse, la délinquance entraîne des conséquences pouvant exacerber le risque suicidaire : ruptures relationnelles ordonnées par le tribunal, incertitudes liées aux problèmes légaux et lhébergement en centres pour jeunes contrevenants en constituent des exemples. Dans ce contexte, les résultats dune étude portant sur le risque suicidaire chez des jeunes contrevenants pris en charge par le Centre jeunesse de Montréal Institut universitaire sont présentés dans cet article. Cette étude de nature quantitative a inclus 49 jeunes contrevenants sous la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents. Les analyses révèlent que 37,6 % des jeunes rencontrés présentent un risque suicidaire. Une analyse en grappes (cluster analysis) a ensuite permis la création de deux groupes de jeunes contrevenants : le premier comprend des adolescents (n=20) présentant de mulitples difficultés psychologiques (groupe multirisque) et le second (n=28) regroupe des adolescents qui en présentent moins (groupe faible risque). Ces groupes sont décrits en fonction de leurs caractéristiques associées, permettant lébauche dune classification distinguant les jeunes contrevenants les plus à risque et les moins à risque de présenter des difficultés psychologiques, dont un risque suicidaire. Par létude des différences entre ces deux groupes, il est possible de dégager les facteurs les plus susceptibles dinfluencer le risque suicidaire. Finalement, la prévalence du trouble de stress post-traumatique (TSPT) est observée plus spécifiquement selon les deux groupes précédemment créés. Les jeunes du groupe multirisque présentent significativement plus fréquemment un TSPT que les jeunes du groupe faible risque malgré une prévalence comparable des traumatismes vécus par les individus des deux groupes. En conclusion, cette étude a permis de dresser un portrait des adolescents les plus à risque de suicide parmi un groupe de jeunes contrevenants. Par la mise en lumière dune problématique associée caractérisée par des difficultés psychologiques multiples et multifactorielles, cette étude souligne limportance dune prise en charge et dun traitement global des jeunes contrevenants, incluant les aspects psychologiques et les expériences passées. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://www.erudit.org/fr/revues/psyedu/2011-v40-n2-psyedu04740/1061845ar.pdf |