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Titre : | Mortelles secousses? (2017) |
Auteurs : | Josephina Maier, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Cerveau & psycho (85, Février 2017) |
Article en page(s) : | p. 74-79 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Mort ; Neurologie ; Nourrisson ; Risque ; Syndrome du bébé secoué |
Mots-clés: | Maltraitement d'enfant |
Résumé : |
Dans le monde scientifique, il est rare qu'un chercheur prenne de la distance vis-à-vis de ses propres découvertes. Pour certains, comme ce fut le cas des physiciens atomistes Robert Oppenheimer et Otto Hahn, on comprend facilement leurs motivations : la bombe qui résulta de leurs recherches fit des centaines de milliers de morts. Par comparaison, la lettre écrite par le neurochirurgien britannique Norman Guthkelch et trente-six de ses collègues en 2015 semble quelque peu étrange : Guthkelch est considéré comme le découvreur du syndrome du bébé secoué, une combinaison de lésions cérébrales pouvant entraîner la mort, qui surviennent parfois lorsqu'un nourrisson est violemment secoué. Environ deux cents enfants seraient victimes de ce syndrome chaque année en France, le plus souvent âgés de moins de 6 mois. La première description du syndrome par Guthkelch attira dès 1971 l'attention des médecins légistes et des juges sur cette forme jusque-là inconnue de maltraitance enfantine. Dans les années qui suivirent, les premiers procès eurent lieu et des dizaines de parents ou de gardes d'enfants coupables de ces agissements furent traduits en justice. A priori, cela constituait plutôt un exemple de l'influence positive des progrès de la science et de la médecine. Mais quarante-quatre ans plus tard, le découvreur du syndrome se fendait d'une lettre ouverte où il regrettait que ce diagnostic médical ait eu des conséquences qui allaient au-delà de ses intentions. « Des parents et des gardes d'enfants ont été condamnés à tort dans de nombreux pays, pour avoir blessé ou tué un enfant. Ils furent accusés de maltraitance et d'homicide par négligence ou préméditation », écrivit-il. Guthkelch craignait que les médecins ne posent ce diagnostic à la légère, sans mettre dans la balance d'autres causes possibles qui auraient pu expliquer l'état de l'enfant. Son intention de départ, qui était de mettre en garde les parents contre les conséquences dramatiques des secousses infligées à un tout-petit, et donc de faire acte de prévention, risquait à présent de manquer son but. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/article-le-syndrome-du-bebe-secoue-38013.php |
Exemplaires (2)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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Cerveau & psycho. 85 | Périodique papier | Ixelles | Rez | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |
CerPsy 2017 P 85 | Périodique papier | Woluwe | Espace revues | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |