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Titre : | Comment les émotions forgent nos souvenirs (2016) |
Auteurs : | Francis Eustache ; B. Desgranges ; B. Giffard ; et al. |
Type de document : | Article |
Dans : | Cerveau & psycho (81, Octobre 2016) |
Article en page(s) : | p. 82-87 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Émotions ; Mémoire |
Mots-clés: | Cerveau: |
Résumé : |
ttentats du 11 septem-bre 2001 à New York, de Paris en 2015, de Nice le 14 juillet 2016 : des moments impossibles à oublier, chargés en émotions négatives. Mais aussi les déjeuners que votre grand-mère vous préparait tous les dimanches, la salle d'accouchement où vous avez vu naître vos enfants : d'autres souvenirs riches en sensations positives. La vie est ponctuée de moments émotionnels forts, d'événements tristes, parfois tragiques, mais aussi de situations heureuses, positives. Leurs effets sur l'élaboration de la personnalité sont parfois bénéfiques, parfois délétères (comme lorsqu'un enfant subit un grave traumatisme psychologique), mais jamais négligeables. Tout ce que nous vivons et mémorisons participe à ce que nous sommes. L'identité correspond à la conscience que l'on a de soi, une représentation et une entité que l'on parvient progressivement à dégager de l'ensemble de ses comportements et de ses sentiments. Elle forge en partie la personnalité, les caractéristiques ou traits d'un individu que l'entourage perçoit. Toutes deux, identité et personnalité, se construisent selon les événements que l'on mémorise, plus ou moins bien en fonction des émotions qui leur sont associées. C'est pourquoi la mémoire joue un rôle déterminant dans la construction de l'identité. Elle représente notre relation au temps qui passe : le passé, le présent, mais aussi le futur, avec la faculté de se projeter dans l'avenir. La mémoire « conserve » des informations autant qu'elle les « sélectionne » ; et c'est en partie au travers du filtre des émotions que s'opère ce tri, pour aboutir à une représentation cohérente de soi et du monde. Outre les situations extrêmes suscitant un sentiment intense, les travaux scientifiques suggèrent que même une émotion modérée facilite la mémorisation. Pourtant, pendant des siècles, philosophes et scientifiques ont opposé raison et émotions, pensée logique et sentiments, considérant les seconds comme une entrave au fonctionnement des premiers. Ils ont longtemps essayé de les séparer. Ainsi, les études scientifiques sur la mémoire, menées par Hermann Ebbinghaus au xixe siècle, portaient sur des syllabes sans signification prononcées par un individu « isolé » de son environnement. Aujourd'hui, les neurosciences ont montré au contraire que les émotions, et la façon dont nous les percevons chez autrui et les échangeons, sont nécessaires au fonctionnement cognitif, en particulier à la mémoire, et à la construction de notre identité. Les émotions provoquent différents changements physiologiques, comportementaux et subjectifs. Longtemps, les chercheurs ne se sont intéressés qu'aux manifestations corporelles : modification des fréquences cardiaque et respiratoire, du débit sanguin, de la transpiration cutanée Puis les réactions comportementales ont fait l'objet d'investigations ; sous l'effet des émotions, nous agissons et anticipons un mouvement et nos expressions faciales et vocales changent. L'organisme réagit ainsi rapidement à un stimulus. Par exemple, si nous sommes effrayés, nous fuyons ou nous combattons. |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (2)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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Cerveau & psycho. 81 | Périodique papier | Ixelles | Rez | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |
CerPsy 2016 P 81 | Périodique papier | Woluwe | Espace revues | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |