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Titre : | Connaître son cerveau pour mieux apprendre (2016) |
Auteurs : | Olivier Houdé ; Grégoire Borst ; Arnaud Cachiat |
Type de document : | Article |
Dans : | Cerveau & psycho (81, Octobre 2016) |
Article en page(s) : | p. 38-43 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Apprentissage ; Cerveau ; Développement ; Ecole ; Enfant (6-12 ans) ; Enseignement ; Recommandations |
Résumé : |
Tous les organes du corps imposent leurs lois à notre santé. C'est le rôle de la médecine expérimentale de les découvrir. De même, le cerveau, organe de la pensée et de l'apprentissage, impose ses lois à l'éducation. C'est le rôle des « nouvelles sciences de l'éducation » de les découvrir, en lien avec l'imagerie cérébrale et la psychologie expérimentale du développement. Le cerveau est « l'organe qui apprend ». Ce sont des millions de cerveaux qui, chaque jour, vont à l'école. Or, l'angle mort de l'Éducation nationale reste encore le cerveau des élèves ! Mieux connaître ses lois et les contraintes individuelles permettrait aux enseignants de comprendre pourquoi certaines situations d'apprentissage sont efficaces, alors que d'autres ne le sont pas. C'est ce qui manque aujourd'hui pour lutter contre l'échec scolaire. Les « dispositifs sociaux » ne suffisent pas. On éduque encore en 2016 « en aveugle », c'est-à-dire en manipulant les entrées (pédagogies en classe) et les sorties (résultats aux évaluations), sans connaître les mécanismes internes du cerveau humain qui apprend. Des élèves au laboratoire Les progrès en la matière sont toutefois très récents. En France, notre équipe a publié la toute première recherche d'imagerie cérébrale réalisée avec des jeunes volontaires des écoles maternelles et élémentaires en 2011. Il s'agissait d'explorer ce qui change dans le cerveau des enfants, âgés de 5 à 10 ans, quand ils apprennent le principe de conservation du nombre. Pourtant, tout a commencé au XXe siècle avec la théorie des stades de l'intelligence de Jean Piaget (1896-1980), qui a profondément marqué la psychologie, le monde de l'éducation et le grand public. Pour tester la conservation du nombre, Piaget plaçait l'enfant devant deux rangées de jetons de même nombre (7 par exemple), mais plus ou moins écartés spatialement dans chaque ligne. Jusqu'à l'âge de 7 ou 8 ans, l'enfant considère qu'il « y a plus de jetons là où c'est plus long » (rangée la plus écartée), ce qui est une erreur d'intuition perceptive. La réussite après l'âge de 7 ans (« même nombre de jetons dans les deux rangées ») traduisait selon Piaget le passage du stade perceptif prélogique au stade de la pensée logicomathématique concrète. Nous avons repris cette tâche en enregistrant par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (irmf) l'activité cérébrale de jeunes volontaires des écoles (âgés de 5 à 10 ans). Les résultats ont révélé que l'exercice mobilisait non seulement les régions du cerveau dédiées au nombre (le cortex pariétal), mais aussi celles du cortex préfrontal dédiées à l'inhibition des automatismes : ici, l'automatisme cognitif est que, en général, la longueur varie avec le nombre . D'où une révision de la théorie de Piaget, qui pensait que seul le « nombre » (à savoir le cortex pariétal) évoluait d'un stade à l'autre : il faut ajouter le rôle clé de l'inhibition cognitive préfrontale comme mécanisme du développement de l'intelligence chez l'enfant. |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (2)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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Cerveau & psycho. 81 | Périodique papier | Ixelles | Rez | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |
CerPsy 2016 P 81 | Périodique papier | Woluwe | Espace revues | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |