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Titre : | Quand le cerveau se bat contre lui-même (2016) |
Auteurs : | Laurent Cohen |
Type de document : | Article |
Dans : | Cerveau & psycho (80, Septembre 2016) |
Article en page(s) : | p. 26-30 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Cerveau ; Fonctionnement |
Mots-clés: | Présentation de cas ; Connexion |
Résumé : |
En 1986, l'entreprise au sein de laquelle monsieur Y. travaillait ayant rencontré des difficultés financières, celui-ci résolut de se suicider. Ayant bu une grande quantité de saké, cet homme d'affaires japonais appuya un pic à glace contre le mur et donna un grand coup de tête sur la pointe, dans l'intention de se transpercer le cerveau. Son geste accompli, il semble que monsieur Y. se soit endormi. Le lendemain, il se réveilla et se rendit à l'hôpital, à pied, le pic à glace encore planté dans le crâne, le manche dépassant du front. Sur la radiographie réalisée à son arrivée aux urgences, il apparut que la pointe d'acier longue de 20 cm était passée juste entre les deux hémisphères, sans les endommager, ni perforer aucun vaisseau sanguin important, et avait simplement embroché le corps calleux. Un examen détaillé montra que le seul symptôme de monsieur Y. était la difficulté à lire du côté gauche : sur 32 mots écrits en caractères syllabiques japonais, il ne put en lire que 13 lorsqu'ils étaient présentés dans son champ visuel gauche, alors qu'il put en lire 32 sur 32 quand ils étaient présentés à droite. Comment un pic à glace planté entre les deux hémisphères cérébraux a-t-il pu entraîner un trouble de la lecture dans une seule partie du champ visuel ? La réponse à cette question, nous allons le voir, nécessite de se pencher sur le rôle du corps calleux, cet ensemble de fibres nerveuses reliant entre elles les deux moitiés du cerveau, dans la cohérence de nos actions et perceptions. Tout le monde sait que notre cerveau comporte deux hémisphères grossièrement symétriques. Mais tout le monde sait aussi que lorsque Jules César a dit « je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu », le « je » dont il parlait ne désignait ni son hémisphère droit ni son hémisphère gauche, mais l'unicité de sa personne. Autrement dit, les hémisphères ont beau être deux, ils doivent collaborer étroitement, se fondre en un ensemble unique, susceptible de produire des comportements et des pensées cohérents. Cette intégration est assurée par des faisceaux de fibres nerveuses, ou commissures, passant en pont d'un hémisphère à l'autre. La principale de ces commissures n'est autre que le corps calleux. C'est un épais faisceau formé de quelques centaines de millions de fibres nerveuses, qui assure pour l'essentiel la connexion en miroir des régions correspondantes du cortex des deux hémisphères. |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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Cerveau & psycho. 80 | Périodique papier | Ixelles | Rez | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |