Login
Communauté Vinci
Extérieur
Si votre nom d'utilisateur ne se termine pas par @vinci.be ou @student.vinci.be, utilisez le formulaire ci-dessous pour accéder à votre compte de lecteur.
Titre : | Peur de parler en public? : Comment s'en libérer (2015) |
Auteurs : | Nicolas Guéguen |
Type de document : | Article |
Dans : | Cerveau & psycho (69, Mai-Juin 2015) |
Article en page(s) : | p. 32-38 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Communication ; Interaction sociale ; Peur ; Psychologie ; Recommandations ; Stress |
Mots-clés: | Conférence |
Résumé : |
En 1971, Jacques Brel déclarait lors d'une interview : « Bien sûr que je trouille. J'ai chanté pendant dix-sept ou dix-huit ans, j'ai été vomir avant chaque tour de chant, de peur. Et quand j'avais trois tours de chant par jour, j'allais vomir trois fois par jour, de peur. » Le trac vous prend aux tripes et vous hisse vers les sommets. Chacun en a fait la modeste expérience, à sa propre échelle. Depuis la petite fille à qui ses parents demandaient de chanter le dimanche pour les amis de la famille, jusqu'au jeune cadre d'entreprise qui doit faire sa première présentation de projet devant le comité de direction. L'exemple de Brel devrait les inspirer. Brel est un cas typique de bonne utilisation des réflexes de survie. D'une survie ancrée dans notre corps, notre cerveau et nos neurones depuis la nuit des temps. Une réaction viscérale La peur de se produire devant un auditoire le trac pour les artistes, l'angoisse de l'élève devant faire un exposé face à sa classe n'est rien d'autre qu'une situation de stress intense avant un enjeu fort : la présentation de soi. Pour les êtres sociaux que nous sommes, il s'agit même d'un enjeu de tout premier plan. Il est naturel, dès lors, que surgisse une foule de questions : comment vais-je être perçu ? Ce public va-t-il me conspuer ? Mes supérieurs hiérarchiques me jugeront-ils positivement ? Mon salaire sera-t-il augmenté ? Mon emploi sera-t-il maintenu ? Il n'est pas étonnant que les situations de présentation de soi-même soient vécues par notre organisme comme un danger. Le seul problème, c'est que la réaction de notre corps face au danger est codée par des mécanismes communs à tous les vertébrés (lézards, oiseaux, poissons, rongeurs, chiens, primates, ruminants, etc.) : notre organisme sécrète des hormones comme le cortisol, qui irriguent le corps et le cerveau, mobilisant les réserves d'énergie stockées dans les muscles. Certaines parties de notre cerveau, comme l'amygdale cérébrale , activent des centres nerveux dans notre moelle épinière qui peuvent, soit provoquer un réflexe de lutte en activant les muscles et la consommation de glucose, soit enclencher une réaction d'immobilisation par l'intermédiaire d'une structure nerveuse localisée dans le tronc cérébral : la substance grise périaqueducale. Dès lors, la question est de savoir ce qui va faire basculer ces mécanismes du côté de l'action, ou du côté de l'inhibition. |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
CerPsy 2015 P 69 | Périodique papier | Woluwe | Espace revues | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |