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Titre : | Kinésiophobie et douleur induite par la kinésithérapie dans la prise en charge des douleurs dorigine musculo-squelettique : étude dune cohorte nationale multicentrique de patients et leur médecin généraliste (2018) |
Auteurs : | Serge Perrot, Auteur ; Anne-Priscille Trouvin, Auteur ; Virginie Rondeau, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Revue du rhumatisme (Vol. 85, n°4, Juin 2018) |
Langues: | Français |
Mots-clés: | Douleur musculosquelettique ; Kinésithérapie |
Résumé : |
Introduction La kinésithérapie est une composante majeure de la prise en charge des douleurs dorigine musculo-squelettique (DMS). Cette étude avait pour objectif dévaluer la kinésiophobie, son impact et sa prise en charge, dans une population de patients ayant reçu une prescription de kinésithérapie pour des DMS. Méthodes Une étude nationale prospective multicentrique a été menée en France chez des patients ayant reçu une prescription de kinésithérapie pour des DMS. Le score de kinésiophobie a été mesuré sur léchelle de Tampa (Tampa Scale of Kinesiophobia [TSK]). La douleur, la satisfaction, la consommation dantalgiques ont été évaluées à la première visite, à la 5e séance de kinésithérapie puis à la sortie du programme de rééducation. Résultats Sept cents patients consécutifs souffrant de DMS, dont 54,5 % de femmes, ayant reçu une prescription de kinésithérapie, ont été inclus par 186 médecins généralistes (MG) : 501 avaient un score élevé de kinésiophobie (score TSK>40). Les patients présentant une kinésiophobie étaient significativement plus âgés, avec une activité physique réduite, des douleurs plus intenses et une faible acceptabilité de la douleur. Les patients inclus par un MG ayant une kinésiophobie avérée avaient des douleurs et un score de kinésiophobie plus élevés. À lissue de la 5e séance de kinésithérapie, la satisfaction globale était significativement plus élevée chez les patients sans kinésiophobie. On notait une amélioration significative de la satisfaction chez les patients ayant reçu une prescription préventive dantalgiques avant la kinésithérapie, cest-à-dire 25,6 % dentre eux. Les facteurs prédictifs indépendants de la prise en charge spécifique des douleurs induites par la kinésithérapie étaient : kinésiophobie du patient (OR=2,02 [1,073,82]), traitement antalgique en cours (OR=2,05 [1,163,63]), médecin généraliste ayant suivi un cursus post-thèse sur la douleur (OR=2,65 [1,295,43]), médecin généraliste exerçant dans le secteur privé (OR=1,88 [1,013,48]). Conclusion La kinésiophobie est un processus fréquent chez les patients souffrant de DMS, il est associé à la kinésiophobie du MG et diminue la satisfaction du patient vis-à-vis de la kinésithérapie. Une prescription antalgique préventive avant les séances de rééducation permet daugmenter la satisfaction des patients et doit être proposée en vue daméliorer la prise en charge des DMS. |
Accès : | Article disponible sur EM-Premium via le proxy de la HE Vinci |
Disponible en ligne : | Non |