Résumé : |
Les problèmes actuels de santé publique et denvironnement nécessitent didentifier des changements de régimes qui améliorent la qualité nutritionnelle et réduisent limpact environnemental de notre alimentation. Une approche doptimisation de lalimentation a été utilisée pour déterminer si la prise en compte de la biodisponibilité des nutriments pourrait avoir une influence sur la composition, en particulier en viande, dune alimentation plus durable. Deux régimes aussi proches que possible du régime moyen observé chez les adultes et ayant un impact environnemental réduit dau moins 30 % ont été obtenus : dans le premier modèle (NE), le respect des apports nutritionnels recommandés était imposé pour tous les nutriments ; dans le deuxième modèle (NEB), ladéquation nutritionnelle a été mieux assurée en prenant en compte la biodisponibilité du fer, du zinc, des protéines et de la vitamine A. La quantité totale de viande, égale à 110 g/j et à 168 g/j dans le régime moyen observé chez les femmes et les hommes respectivement, a diminué de 78 % et 67 % pour les femmes, et de 68 % et 66 % pour les hommes, dans les régimes NE et NEB, respectivement. La quantité de viande de ruminant, égale à 36 g/j et 54 g/j dans le régime moyen observé chez les femmes et les hommes respectivement, a encore plus sévèrement diminué de 84 % et 87 % pour les femmes, et de 80 % et 78 % pour les hommes, dans les régimes NE et NEB, respectivement. La part des protéines dorigine animale a diminué dans les deux régimes modélisés, passant denviron 66 % dans les régimes observés à un peu plus de 50 % dans les régimes alimentaires modélisés. Il est donc nécessaire de réduire la consommation de viande des adultes français pour tendre vers une alimentation plus durable, et la prise en compte de la biodisponibilité des nutriments ne semble pas remettre en cause cette conclusion. |