| Résumé : |
But : Démontrer l’intérêt de collations et de conseils d’hydratation, dans le cadre d’un programme d’activité physique d’intensité modérée, chez des femmes en rémission de cancer du sein traitées sous hormonothérapie depuis plus d’un an. Dans un premier temps, l’étude s’intéresse à l’efficacité de ces collations en prévention de l’hypoglycémie et de la déshydratation au cours de l’exercice. Dans un second temps, elle s’interroge sur l’impact de celles-ci sur le développement de la masse musculaire. Enfin, si le projet interdisciplinaire est susceptible de modifier les habitudes alimentaires des sujets et ainsi, améliorer leurs paramètres sanguins. Il en résulterait une qualité de vie meilleure.
Sujets : Huit femmes en rémission d’un cancer du sein, traitées depuis 1 à 4 ans sous hormonothérapie, âgées de 50 à 68 ans, ont participé à cette étude.
Méthode : Sur 10 semaines d’entraînement, chaque femme a suivi un programme d’activités physiques adapté : deux séances de 60 minutes en groupe aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, supplémentées d’une séance de 30 minutes individuelle à domicile. Sur ces 8 femmes, 4 d’entre elles devaient suivre des conseils sur l’hydratation et prendre une collation avant (trois biscuits Petit Beurre®) et une après (un berlingot Cécémel®) les entraînements collectifs. La compliance du groupe test a été contrôlée grâce à un agenda, l’autre groupe en a aussi reçu un pour observer les réflexes alimentaires. Les paramètres qui ont été évalués sont, pour la diététique, la glycémie avant et après chaque séance grâce à un glucomètre ; l’hydratation à l’aide du colorogramme d’Armstrong ; la modification des habitudes alimentaires grâce à un carnet alimentaire de 7 jours et un fréquentiel semi- quantitatif, tous deux auto-administrés. L’analyse nutritionnelle du carnet a été réalisée par le programme NubelPro®. Ensuite, les deux parties se sont intéressées à l’évolution de la composition corporelle par Dual Energy X-ray Absorptiometry (DXA), la prise de sang a été réalisée pour suivre l’évolution des paramètres sanguins. Enfin la partie kinésithérapie et réadaptation s’est penchée sur le niveau d’activité physique et la qualité de vie par des questionnaires d’évaluation : IPAQ-SF et Short Form 36, la force des membres inférieurs a été évaluée grâce Sit-to-Stand test. Les questionnaires alimentaires et d’activité physique, le Sit-to-Stand test ainsi que la DXA et la prise de sang ont été réalisés en période pré et post expérimentation.
Résultats : Malgré qu’aucun résultat ne soit significatif, il n’y aurait pas d’intérêt à placer une collation avant l’effort pour une activité physique d’intensité légère à modérée. Par contre, les conseils d’hydratation ont permis d’éviter la déshydratation. La collation après l’effort n’a pas développé davantage la masse musculaire. Le groupe test a tendance à améliorer ses habitudes alimentaires. Les paramètres sanguins montrent une baisse de la triglycéridémie, similaire dans les deux groupes. Il y a une amélioration du niveau d’activité physique et de la force des membres inférieurs, ainsi qu’une meilleure qualité de vie du groupe test.
Conclusion : Des études complémentaires à plus grande échelle sont nécessaires. |
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