| Résumé : |
Les pratiques coopératives sont à la mode. Elles parviennent même à faire consensus entre les partis politiques : là où les progressistes la revendiquent pour lutter contre le développement des inégalités sociales par l'école, les libéraux les promeuvent pour susciter dès l'enfance des habiletés prosociales, utiles ensuite à l'insertion professionnelle. Mais, au sein des classes, les choses ne sont pas si simples. Sans précaution spécifique, faire coopérer des élèves peut se montrer particulièrement contreproductif, décourager les plus fragiles, détériorer le climat scolaire et les exigences scolaires. Cet article s'intéresse aux sources psychologiques des travaux sur la coopération entre élèves. Depuis Doise et Mugny qui ont étayé la richesse des confrontations d'idées, jusqu'à l'actualité du socio-constructivisme, nous balayons le large éventail des pratiques coopératives. C'est l'occasion de distinguer « « travail en groupe » du « travail de groupe », les notions de groupe et d’équipe en pédagogie, tutorat et monitorat, coopération et collaboration, ceci dans le but de souligner les principales vigilances pédagogiques qui émanent des recherches sur la coopération à l'école. L’objectif est ainsi de fournir des repères opératoires pour penser des approches d'enseignement qui luttent contre le découragement des élèves, considèrent les hétérogénéités comme des richesses et s'engagent pour la promotion des liens sociaux et de sentiments d'appartenance à des collectifs. |
trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Titre croissant(e)) Faire une suggestion Affiner la rechercheApprendre avec les pédagogies coopératives (2014)
Des boucles pour évaluer in Traces de changements, 251 (Mai-juin 2021)
