| Résumé : |
La chirurgie en condition éveillée permet d’effectuer la cartographie fonctionnelle d’une zone cérébrale infiltrée par une tumeur avant de la réséquer : le patient, réveillé au cours de l’opération, effectue des tâches langagières sous supervision de l’orthophoniste pendant que le neurochirurgien applique sur certaines zones cérébrales des stimulations électriques qui déclenchent des courts-circuits temporaires et réversibles. Les modifications des réponses motrices ou langagières du patient qui en découlent permettent de différencier les zones cérébrales fonctionnelles, à préserver, des zones infiltrées par la tumeur, à retirer. Le cerveau ne comportant pas de nocicepteurs (à la différence des méninges et des vaisseaux l’irriguant), sa stimulation est indolore. La plupart des interventions sont programmées plusieurs semaines à l’avance, car elles concernent les gliomes de bas grade, des tumeurs cérébrales qui grossissent très lentement sur plusieurs années. Dans le cas de tumeurs plus agressives (glioblastomes et métastases cérébrales), les délais sont bien plus courts et il peut arriver de ne savoir que le lundi matin qu’une opération aura lieu le lendemain ! Avoir une équipe de quatre orthophonistes formées à la chirurgie en condition éveillée permet de répondre à ces demandes urgentes. Mais la prise en charge orthophonique ne se cantonne pas au bloc opératoire. |
trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Titre croissant(e)) Faire une suggestion Affiner la rechercheQuand les paraphasies guident le bistouri / Marion Barberis in Ortho magazine, 145 (novembre-décembre 2019)
