| Résumé : |
Selon l’approche écologique de la perception (Gibson, 1979), la simple vue d’un objet nous prépare déjà à l’action offerte par celui-ci. Nous ne percevons pas séparément les propriétés physiques d’un objet et nos propres compétences motrices mais nous percevons directement les opportunités d’action offertes par cet objet en fonction de nos compétences motrices. C’est ce que l’on nomme les affordances.
Sur un plan neurophysiologique, la perception des affordances s’appuie sur un circuit neuronal spécifique impliquant des neurones canoniques, responsables de la perception des affordances des objets. Chacun possède sa propre perception des affordances du monde qui l’entoure, même si, globalement, elle varie peu d’un individu à l’autre. Les différences de perception sont surtout liées à l’âge des individus, l’estimation des affordances des objets étant acquise grâce à l’apprentissage. Au cours de leur première année, les jeunes enfants acquièrent de nouvelles compétences motrices qui leur permettent sans arrêt d’élargir le cercle de leurs explorations. Ils peuvent ainsi manipuler de nouveaux objets ou encore améliorer leurs techniques de locomotion. Les propriétés physiques des objets et des supports sont donc sans cesse analysées et réajustées en fonction de leurs compétences
motrices. |
trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Titre croissant(e)) Faire une suggestion Affiner la rechercheLe concept d'affordance : définition et application au développement de l'enfant in ANAE : Approche neuropsychologique des apprentissages chez l'enfant, Vol.16 t.1-2, n° 76/77 (mars 2004)
