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Titre : | La classe divisée |
Type de document : | Document multimédia |
Format : | 52 min |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Discrimination ; Discrimination sociale ; Racisme |
Note de contenu : |
Sous le titre: La Classe divisée, deux événements nous sont racontés, à quatorze ans d'intervalle. D'une part l'expérience proprement dite, qui s'est déroulée dans une classe d'école primaire du Middle West américain en 1968. Et d'autre part les retrouvailles des enfants devenus adultes, beaucoup plus tard, avec l'évaluation des traces que cette expérience a laissées sur eux. Au centre du cyclone relate la semaine étonnante passée par les enfants de cette classe sous la houlette d'une institutrice dont les pratiques en surprendront plus d'un. Ce matin-là, elle s'adresse aux enfants en ces termes: «C'est un fait. Les gens aux yeux bleus sont meilleurs que ceux aux yeux marron.» En partant du principe qu'elle-même a les yeux bleus et qu'évidemment elle se trouve du bon côté de la barrière qu'elle vient d'installer entre deux parties de sa classe. Ce postulat émis, il n'est pas bien difficile de le prouver a posteriori. N'importe quel petit fait peut être relevé avec insistance, et jusqu'à la généralisation, pourvu qu'il aille dans le même sens. L'institutrice n'y manque évidemment pas. Les yeux marron sont marqués par le port d'un col bleu, et les yeux bleus ne tardent pas à prendre conscience de leur supériorité. La classe se structure en deux groupes dans lesquels la hiérarchie est très claire, au point qu'un enfant de la classe inférieure en frappera un autre simplement parce que celui-ci l'a traité de: «yeux marron». Ce qui est une réalité soudain perçue comme une injure... La ségrégation est bien installée, les yeux bleus jouent entre eux, ont dix minutes de récréation en plus, quand le lendemain l'institutrice annonce un changement: c'est le contraire! Preuves à l'appui, en généralisant tout autant que la veille, elle démontre que les yeux marron sont supérieurs aux yeux bleus. Elle possède l'autorité. Donc, si elle le dit, c'est vrai. Et dans les heures qui suivent, les yeux marron s'installent dans un sentiment de supériorité. Un sentiment subjectif, certes, mais qui débouche sur des résultats objectivement meilleurs en classe. Quand leur institutrice demande pourquoi ils arrivent à faire des choses qu'ils ne faisaient pas la veille, leur réponse est claire: «Hier, on avait des cols autour du cou...» Ce résultat était inattendu. Mais systématiquement, l'institutrice constatera que les enfants placés en situation de supériorité travaillent mieux que les autres. Comme s'il suffisait de leur dire qu'ils sont les meilleurs pour qu'ils le soient réellement... A retrouver, quatorze ans plus tard, les cobayes de cette expérience difficile - car elle est mal vécue lorsqu'on se trouve au bas de l'échelle -, on constate qu'ils ont retenu la leçon: dès qu'ils perçoivent chez eux la moindre tentation raciste, ils la répriment en repensant à ce qu'ils ont ressenti. Alors, on se dit: ce qui «marche» avec des enfants ne pourrait pas imprégner des adultes de la même manière. Et pourtant: devenue une spécialiste en la matière, cette institutrice anime des séminaires où les mêmes mécanismes se révèlent tout aussi efficaces pour les adultes. Elle dit cependant: «Je n'ai pas envie de faire cet exercice trop souvent. je veux que sa raison d'être disparaisse.» Un film comme celui-ci peut y contribuer/PIERRE MAURY |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
171 | CD audio, CD-Rom, DVD | Louvain-la-Neuve | CD / DVD | Prêt autorisé Disponible |