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Titre : | IgG anti-aliments : mise en garde contre des dosages inutiles, voire dangereux (2018) |
Auteurs : | H. Chabane ; P. Nicaise-Roland ; S. François |
Type de document : | Article |
Dans : | Feuillets de biologie (341, 2018) |
Article en page(s) : | 31-35 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Hypersensibilité alimentaire ; Immunologie ; Intolérance alimentaire |
Résumé : | Lobservation dune amélioration clinique chez des malades souffrant de syndrome de lintestin irritable, de maladies inflammatoires chroniques de lintestin, de polyarthrite rhumatoïde, de migraine et dautres pathologies neuropsychia-triques après un régime déviction alimentaire a incité certains auteurs à rechercher un lien de causalité entre celle-ci et lalimentation. La présence dIgG anti-aliments à un taux élevé dans le sérum a été interprétée comme pouvant relever dun mécanisme dallergie semi-retardée (hypersensibilité de type III) communément appelée à tort « intolé-rance à IgG ». En France, quelques laboratoires de biologie médicale proposent depuis une décennie ces analyses sérologiques qui ne sont pas remboursées par lAssurance maladie. Elles sont effectuées sur prescription médicale, mais aussi sans avis médical, à la demande du patient ayant été informé par une publicité à ce sujet sur internet. Nous rap-pelons ici les méthodes de dosage utilisées et leurs limites, discutons les principales études cliniques publiées et inter-prétons la signification des IgG anti-aliments à la lumière des connaissances immunologiques actuelles. Lintérêt clinique des dosages sériques dIgG anti-aliments est vivement contesté en raison de leur mauvaise valeur prédictive positive. Les recommandations diététiques établies sur la base de ces dosages sont susceptibles de retarder, chez un patient, le bon diagnostic médical ou de lui faire suivre parfois un régime alimentaire déviction inutile, voire délétère pour sa santé. Les sociétés savantes européennes, américaines et dautres pays ont dénoncé linutilité de ces dosages dIgG anti-aliments et recommandent le recours à dautres stratégies diagnostiques plus fiables et moins coûteuses. Dans létat actuel des connaissances médicales, les dosages dIgG anti-aliments ne devraient plus être pratiqués en routine pour établir un diagnostic dintolérance alimentaire, dallergie alimentaire à IgG ou mettre en place un régime déviction. Leur utili-sation devrait être réservée à des fins de recherche. |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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REV | Périodique papier | Woluwe | Espace revues | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |