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Titre : | Ramadan et diabète : est-ce un problème ? Considérations pratiques et apport de la mesure continue de la glycémie (2016) |
Auteurs : | L. Monnier, Auteur ; A. El Azrak, Auteur ; D. Rochd, Auteur ; et al., Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Médecine des maladies métaboliques (vol 9, n° 6, 2015) |
Article en page(s) : | p. 591-599 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Complications du diabète ; Diabète ; Glycémie ; Insulinothérapie ; Ramadan ; Régime alimentaire ; Religion |
Résumé : | Le mois religieux du Ramadan est caractérisé par labstention de toute consommation daliments ou de liquides du lever au coucher du soleil. Cette pratique modifie de manière considérable les habitudes alimentaires. Le repas de rupture du jeûne (Iftar), souvent riche en glucides rapides, entraîne, chez les patients diabétiques, une brusque montée de la glycémie, qui peut conduire à une hyperglycémie soutenue et chronique sur lensemble de la période nocturne si le repas de rupture du jeûne est suivi soit par un dîner consommé 2 à 3 heures après, soit par plusieurs collations, soit par les deux à la fois. Si lon inclut le repas pris avant laube (Sohour), la consommation cumulée de glucides sur la période nocturne peut atteindre les 500 grammes. Dans ces conditions, il nest pas étonnant que léquilibre glycémique des patients diabétiques, en particulier de ceux qui sont insulino-traités, soit profondément perturbé pendant le Ramadan. Chez de nombreux patients, lexcès dapports calorique et glucidique conduit à une prise pondérale. Les évaluations nutritionnelles faites à partir des achats alimentaires réalisés par les ménagères confirment que la consommation calorique est excessive. Compte tenu de ces observations, il apparaît que la gestion des mesures diététiques et, au-delà, du traitement antidiabétique médicamenteux, en particulier de linsulinothérapie, nest pas un problème simple au cours du Ramadan. Dès lors, la meilleure attitude serait dessayer de déconseiller la pratique du Ramadan chez tous les patients diabétiques lorsque les conditions suivantes ne sont pas strictement remplies : observance suffisante dun programme nutritionnel structuré, acceptation et compréhension dun schéma thérapeutique personnalisé mais codifié. Une autosurveillance glycémique intensifiée devrait, au minimum, être préconisée chez tous les patients dont létat de santé nécessite un traitement insulinique par multi-injections. Chez les patients qui nobservent pas ces recommandations, le danger est, dans limmédiat, la survenue dévénements aigus (hyperglycémies ou hypoglycémies sévères) au cours du Ramadan et, à plus long terme, lapparition ou la progression de complications chroniques en raison de « leffet mémoire » dune exposition excessive au glucose. En effet, même si cette dernière reste limitée à un mois par an, elle peut se révéler délétère par sa répétition annuelle sur plusieurs années. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1957255715302236 |