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Titre : | Pratiques soignantes et dépénalisation de leuthanasie (2013) |
Auteurs : | Donatien Mallet, Auteur ; Nolwenn Begat, Auteur ; François Chaumier, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Médecine palliative (Vol. 12, n° 4, Août 2013) |
Article en page(s) : | p. 207-214 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Ethique ; Euthanasie ; Législation ; Soins palliatifs |
Résumé : | Et si Et si une dépénalisation de leuthanasie était votée en France. Dans le contexte sociétal et politique actuel, nest-il pas nécessaire que les acteurs de soins palliatifs réfléchissent à ce que deviendrait leur pratique au cas où cette mutation juridique, mais aussi sociologique, anthropologique et philosophique, se réaliserait ? Médecins exerçant dans des institutions publiques, nous avons créé un groupe de travail pour poser ces questions. Au terme de ce parcours, nous avons dégagé quatre grands axes. Ils pourraient servir de balises pour notre pratique si le législateur prenait linitiative de dépénaliser leuthanasie. Un premier axe est relatif à la clinique. En effet, avant dêtre une question éthique, la demande deuthanasie relève dabord dune approche clinique. Il nous faut développer une compétence, personnelle et collective, pour écouter et prendre soin dune personne qui nous demande de mettre un terme à sa vie. Le deuxième point met en exergue une éthique fondée sur le compromis. Pouvons-nous, dans une société pluraliste, construire des compromis aboutissant à des pactes de soins, au sein dune relation attentive certes à la différence, mais aussi à léquivalence morale des acteurs ? Dans un troisième temps, nous abordons plus directement la question de la transgression. En effet, pour nous, léventuelle dépénalisation de la loi ne modifierait pas le rapport à la transgression. Même si la loi venait supprimer les peines encourues, lhomicide demeurerait un acte transgressif. Pour autant, peut-on, dans des situations cliniques exceptionnelles, argumenter la pertinence dune transgression dun point de vue éthique ? Dans une hypothèse positive, existerait-il des points dappui qui seraient comme des conditions nécessaires, mais pas forcément suffisantes, pour envisager un éventuel acte transgressif ? Enfin, le quatrième point aborde le thème de la rupture. Un axe important des soins palliatifs est de souligner limportance de la relation. Mais, dans lhypothèse où le législateur prendrait la responsabilité dune dépénalisation de leuthanasie, est-il possible denvisager, dans certaines circonstances, une rupture avec certaines personnes malades, voire avec des services ou des institutions ? |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=http://www.em-premium.com/article/836226 |