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Titre : | La transplantation de microbiote fécal pour lutter contre les maladies gastro-intestinales (2024) |
Auteurs : | Karen van Hoeve ; Ilse Hoffman |
Type de document : | Article |
Dans : | Percentile (Vol. 29, n° 5, Novembre-décembre 2024) |
Article en page(s) : | p. 28-31 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Dysbiose ; Maladies gastro-intestinales ; Microbiote ; Transplantation ; Transplantation de microbiote fécal |
Résumé : | Notre système gastro-intestinal abrite un écosystème complexe de micro-organismes,composé de virus, de bactéries, de levures, de champignons, de protozoaires et darchées qui sont 10 fois plus nombreux que les cellules de notre corps et dont le poids total atteint environ 1,5kg (1). Les connaissances relatives à notre microbiome se sont fortement développées ces dernières décennies. Notre mode de vie et nos habitudes alimentaires, ainsi que notre utilisation dantibiotiques et dinhibiteurs de la pompe à protons, influencent ce microbiome et peuvent provoquer une dysbiose intestinale, qui peut quant à elle aggraver des maladies existantes ou en provoquer de nouvelles (2). Cette dysbiose jouerait un rôle dans la pathogenèse non seulement de différentes maladies gastro-intestinales, mais aussi de lobésité, du syndrome métabolique, de lencéphalopathie hépatique, de lasthme et de diverses maladies (neuro)psychiatriques. Pourtant, un lien de causalité reste difficile à établir (2).Peu à peu, notre microbiome en est venu à être souvent considéré comme la clé de notre santé (3). Depuis des années, les gens tentent dinfluencer leur microbiome intestinal au moyen de probiotiques, de prébiotiques, de leur alimentation et de la transplantation de microbiote fécal (TMF). Lors dune TMF, du matériel dérivé des selles et des micro-organismes dun individu présumé sain et dont le microbiote est diversifié (donneur) sont introduits chez un patient (receveur), afin dinfluencer le microbiote intestinal de ce dernier. Cette pratique était déjà utilisée au 4e siècle en Chine pour traiter des infections gastro-intestinales aiguës (3). Durant la Deuxième Guerre mondiale, les soldats allemands en Afrique du Nord traitaient la dysenterie à laide de fumier de chameau, sur les conseils de la population locale (3). LaTMF a été décrite pour la première fois en Occident en 1958, par le docteur Ben Eiseman, dans le traitement de la colite pseudomembraneuse, aujourdhui connue sous le nom dinfection à Clostridioides difficile. Cependant, la première étude randomisée contrôlée par placebo sur lefficacité clinique de la TMF, qui rapporte le traitement fructueux par TMF dinfections à Clostridioides difficilerécidivantes (ICDr), na été publiée quen 2013. Cette indication est actuellement la seule reconnue de la TMF. Récemment, laccent sest toutefois déplacé vers le potentiel de la TMF en tant que traitement dautres maladies non infectieuses, dans lévolution desquelles la dysbiose joue un rôle (4). La TMF est désormais étudiée dans le cadre de différentes affections, notamment les maladies inflammatoires chroniques de lintestin (MICI), la dysbiose après une césarienne, les micro-organismes multirésistants, la colite allergique, le syndrome de lintestin irritable et la constipation (4). Nous donnons ci-dessous un aperçu détaillé de lefficacité de la TMF dans ces affections chez les enfants. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://flipflashpages.uniflip.com//3/61981/1134470/pub/html5.html#page/20 |