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Titre : | Actes auto-agressifs avec substance chez les moins de 18 ans : étude prospective des cas régulés par le centre antipoison et de toxicovigilance de Marseille (2024) |
Auteurs : | A. Le Gall ; J. Reynoard ; A. Boulamery ; M. Glaizal ; C. Schmitt ; Romain Torrents ; David Da Fonseca ; N. Simon |
Type de document : | Article |
Dans : | Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence (Vol. 72, n°2, Mars 2024) |
Article en page(s) : | p. 76-82 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Objectifs
Notre objectif principal était de décrire les caractéristiques des actes auto-agressifs avec substance des sujets de moins de 18 ans pris en charge dans le cadre de la régulation téléphonique durgence du centre antipoison et de toxicovigilance de Marseille. Patients et méthode Cette étude est descriptive, prospective et quantitative. Elle est monocentrique et a été réalisée au sein du centre antipoison et de toxicovigilance de Marseille. Elle a inclus lensemble des sujets de moins de 18 ans pour lesquels un avis au centre antipoison et de toxicovigilance de Marseille a été sollicité au décours dun acte auto-agressif avec une substance toxique (dont des médicaments) entre le 1er octobre 2021 et le 31 janvier 2022. Résultats Les 308 sujets inclus étaient âgés de 11 à 17 ans avec un âge moyen de 14,9 ans (±1,5) pour les filles et 14,6 (±1,7) pour les garçons (p =0,234). Le sex-ratio était de 0,14. Deux cent quarante patients (77,9 %) avaient déjà un suivi antérieur psychologique ou psychiatrique. Il sagissait dune récidive de tentative de suicide dans 43,8 % des cas (n =135). Le recours aux services des urgences était quasiment systématique (n =277, 89,9 %). Il sagissait en majorité de mono-intoxications (n =193, 62,7 %). Les intoxications étaient dans la plupart des cas médicamenteuses (n =281, 91,2 %). Les antalgiques-antipyrétiques étaient la classe médicamenteuse la plus utilisée (n =147 patients, 47,7 %), suivis par les anxiolytiques (n =62, 20,1 %). Le paracétamol sest avéré la substance la plus ingérée (n =108, 35,1 %). Cent six patients sont restés asymptomatiques (34,4 %). Sur les 308 sujets inclus, 78,6 % étaient hospitalisés pour une durée moyenne de 4 ans jours. Deux cent quarante-neuf jeunes (80,8 %) avaient eu au moins un avis psychiatrique et 200 (64,9 %) avaient un rendez-vous pour une consultation psychiatrique à la sortie. Discussion Les caractéristiques démographiques des jeunes suicidants et celles de lintoxication étaient globalement similaires à celles retrouvées dans la littérature. Le taux de récidive est plus élevé que dans la littérature. Plus de deux ans après le début de la pandémie de SARS-CoV-2, le mal-être de la jeunesse est toujours là alors que loffre de soin est déjà saturée. Pour inverser la tendance dici 2027, le ministère de la Santé et de la Prévention a actualisé sa stratégie nationale de prévention par différents moyens. Une étude au décours pourrait être intéressante pour voir limpact de ces mesures. Conclusions Cette étude, même limitée dans le temps et lespace, complète dautres indicateurs peu nombreux et partiels, et montre que la crise de santé mentale pédiatrique saggrave, en particulier chez les plus jeunes adolescents, avec un taux de récidive qui augmente. Il faut rester vigilant et continuer à mettre en place des actions de dépistage et des moyens de prévention notamment des récidives. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.em-premium.com/article/1653917 |