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Titre : | Stigmatisation sociale perçue par les professionnels de la santé tunisiens durant la pandémie COVID-19 (2023) |
Titre original: | Perceived stigma among Tunisian healthcare workers during the COVID-19 pandemic |
Auteurs : | Mariem Turki ; R. Ouali ; Sahar Ellouze ; Ben Ayed, Houda ; Rihab Charfi ; Féki Habib ; Najla Halouani ; Jihène Aloulou |
Type de document : | Article |
Dans : | L'Encéphale (Vol. 49, n°6, Décembre 2023) |
Article en page(s) : | p. 582-588 |
Note générale : | https://doi.org/10.1016/j.encep.2022.08.014 |
Langues: | Français ; Anglais |
Descripteurs : |
HE Vinci COVID-19 ; Pandémies ; Personnel de santé ; Soutien social ; Stigmate social |
Résumé : |
La stigmatisation est un problème majeur pendant la pandémie de COVID-19. En effet, de telles pandémies créent de la peur et de lanxiété, ce qui peut entraîner une stigmatisation sociale envers certains groupes, y compris les personnes infectées, celles qui ont voyagé à létranger, ou même les personnes associées aux personnes atteintes de la maladie, comme les membres de la famille et les professionnels de la santé (PS). En fait, travailler avec des patients potentiellement très contagieux peut conduire à une stigmatisation considérable. La stigmatisation sociale avait ainsi constitué une menace sérieuse pour le bien-être des PS, pouvant être à lorigine dune détresse psychologique accrue. Le but de cette étude était de décrire les manifestations de la stigmatisation sociale perçues par les PS tunisiens durant la pandémie COVID-19 et dévaluer ses facteurs prédictifs.
Nous avons mené une étude transversale descriptive et analytique entre le 8 octobre et le 10 novembre 2020, auprès de 250 PS tunisiens, moyennant un questionnaire en ligne. Nous avons utilisé un auto-questionnaire mesurant la stigmatisation liée à la pandémie COVID-19, et léchelle « Multidimensional Scale of Perceived Social Support » (MSPSS) mesurant le niveau de soutien social perçu à partir de trois sources différentes (famille, amis, autrui significatif). Lapprobation éthique a été obtenue du « Comité de protection des personnes » de luniversité de Sfax, en Tunisie. Lanalyse statistique a été réalisée via le logiciel Statistical Package for the Social Sciences (SPSS). Une analyse multivariée a été réalisée pour dégager les facteurs indépendants de la stigmatisation. Le score moyen de stigmatisation était de 18,6 ± 8. Les participants percevaient parfois à souvent la stigmatisation dans leurs relations avec les amis (22 %), les voisins (27,2 %), leurs parents (22,4 %) et les activités sociales (30,8 %). Cette stigmatisation était perçue principalement par lévitement (68,4 %), et rarement par une agression verbale (6 %) ou physique (1,2 %). Le score total moyen du MSPSS était de 5,26 ± 1,24. Lanalyse univariée a montré que les PS âgés de plus de 40 ans, ainsi que ceux ayant des enfants ont rapporté des scores de stigmatisation perçue significativement plus élevés (p = 0,032 et p = 0,005 respectivement). Les participants ayant des antécédents de dépression étaient significativement plus susceptibles de présenter des niveaux plus élevés de stigmatisation perçue (p Nos résultats ont montré que les PS percevaient de la stigmatisation dans tous les domaines professionnels, sociétaux et familiaux. Le soutien social semble protéger contre la stigmatisation perçue. Une éducation sanitaire appropriée ciblant le public pourrait être une méthode efficace pour prévenir le harcèlement social des PS et des patients atteints de COVID-19. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0013700622002147 |