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Titre : | Les lesbiennes se droguent-elles davantage ? Les effets de l(hétéro)sexualité sur la consommation de produits psychoactifs (2022) |
Auteurs : | Yaël Eched ; Élise Marsicano |
Type de document : | Article |
Dans : | Santé Publique (Vol. 34, HS2, 2022) |
Article en page(s) : | p. 69-80 |
Note générale : | DOI : https://doi.org/10.3917/spub.hs2.0069 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Bisexualité ; Drogue ; Homosexualité féminine ; Identité de genre ; Minorités sexuelles ; Santé des minorités ; Troubles liés à une substance ; Usagers de drogues |
Résumé : |
Introduction : La majorité des travaux portant sur la santé des populations lesbiennes, gays, bisexuelles ou trans (LGBT) sintéresse en réalité à la santé des hommes et se focalise sur laltérité hétérosexuelle/homosexuelle, sans prise en compte de leurs pratiques ni de leurs trajectoires.
But de létude : Dans cet article, nous nous intéressons à la consommation de produits psychoactifs parmi les lesbiennes et les femmes bisexuelles. À partir de lanalyse secondaire de lEnquête presse gays et lesbiennes (Institut de veille sanitaire, 2011), cet article ambitionne danalyser le lien entre lorientation sexuelle des répondantes et la consommation de produits psychoactifs. Résultats : Nos résultats montrent que, chez les femmes homo-bisexuelles, la sexualité avec des partenaires masculins est associée à des niveaux de consommation augmentés de produits psychoactifs illégaux. Cela nest cependant pas vérifié lorsquil sagit de médicaments. Concernant lalcool, les niveaux de consommation suivent un gradient correspondant au nombre des partenaires, quel que soit leur sexe. En revanche, lidentification sexuelle nest pas un indicateur pertinent pour interpréter les niveaux de consommation, quel que soit le produit consommé. Cela suggère que la bisexualité nest pas en soi un facteur de consommation. Conclusions : Ces résultats invitent à nuancer les liens couramment faits entre orientation sexuelle et consommation augmentée de produits psychoactifs. Non seulement les niveaux de consommation ne sont pas les mêmes selon les produits, mais ils dépendent aussi du sexe et des indicateurs de sexualité retenus. En particulier en ce qui concerne les femmes bisexuelles, cela conduit à nuancer lhypothèse dun lien entre une double discrimination, de la part de leurs partenaires masculins et féminines, et leur niveau de consommation de produits psychoactifs. En raison du poids des structures hétérosexistes, la sexualité avec des hommes constitue un déterminant important des pratiques de consommation de produits psychoactifs au sein des minorités sexuelles. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2022-HS2-page-69.htm |