| Titre : | La biodisponibilité sous influence [Dossier] (2023) |
| Auteurs : | Jean-Michel Lecerf |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Pratiques en nutrition (Vol. 19, n°74, avril-mai-juin 2023) |
| Article en page(s) : | p. 9-26 |
| Note générale : | Doi : 10.1016/j.pranut.2023.03.002 |
| Langues: | Français |
| Descripteurs : |
HE Vinci Acides aminés ; Intestins ; Métabolisme ; Nutriments ; Nutrition ; Physiologie ; Physiopathologie ; Régime alimentaire ; Vitamine A ; Vitamine D ; Vitamine E ; Vitamine K |
| Résumé : | Bien en amont de la biodisponibilité, qui est un processus physiologique, il y a la disponibilité alimentaire, qui est une préoccupation socio-économique : combien y a-t-il à manger pour les populations ? Ce sont les statistiques de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture qui apportent la réponse [1]. On pourrait aussi évoquer l’offre alimentaire très au-dessus des apports réels car une grande partie de ce qui est mangeable est jeté. C’est alors seulement que la biodisponibilité alimentaire intervient : sur la quantité ingérée, qu’est-ce qui est réellement absorbé pour être biodisponible ? Cette question est très complexe car entre absorption passive et active, saturation des systèmes de transport intestinaux et des protéines de transport plasmatiques, synthèses intestinales par le microbiote, prise en compte des sécrétions digestives et cycles entéro-hépatiques, les paramètres qui interviennent sont nombreux. Cela explique en particulier la variabilité interindividuelle, essentiellement en lien avec des facteurs génétiques. À cela s’ajoutent les interactions entre les nutriments eux-mêmes, les compétitions en cas de forte dose (calcium, magnésium ou fer-zinc par exemple), le rôle de la matrice alimentaire, les synergies (huile-caroténoïdes) et les classiques antagonismes (polyphénols du thé-fer). Sans oublier que, pour les acides gras, la disponibilité de la position 2 sur le glycérol est meilleure pour une même teneur en acide alpha-linolénique par exemple. La façon de cuisiner, donc de cuire, n’est pas non plus sans conséquence, de même que l’interaction médicaments-nutriments qui, elle, peut avoir un impact sur l’activité des thérapeutiques. Pour résoudre ces équations complexes, il convient de s’intéresser au résultat final, c’est-à-dire au statut nutritionnel par des marqueurs biologiques quand ils existent, ce qui est le cas pour un grand nombre de nutriments. Ainsi, malgré des apports nutritionnels satisfaisants, le statut nutritionnel des végétaliens ne l’est pas pour le fer, le bilan calcique, l’iode, le zinc, le sélénium et la vitamine D, essentiellement en raison d’une réduction de l’absorption de ces nutriments du fait de la matrice alimentaire des végétaux. Décidément, la biodisponibilité ne peut pas échapper aux spécialistes en nutrition. |
| Disponible en ligne : | Oui |
| En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.em-premium.com/article/1587387 |
| Contient : |
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