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Titre : | Étude biopsychosociale de limpact du confinement covid19 sur la dépression et lanxiété dans un échantillon de 1753 sujets francophones (2022) |
Auteurs : | Brice Gouvernet ; Mireille Bonierbale |
Type de document : | Article |
Dans : | L'Encéphale (vol. 48, n°2, Avril 2022) |
Article en page(s) : | p. 118-124 |
Langues: | Anglais |
Descripteurs : |
HE Vinci Anxiété ; Dépression ; Politique de confinement de la populationAutres descripteurs Attachement adulte |
Résumé : |
L'objet de cet article est d'étudier l'impact du confinement COVID19 sur les symptomatologies anxieuse et dépressive à partir des réponses à une enquête en ligne menée auprès de 1753 sujets francophones entre le 27 avril et le 11 mai 2020. Méthode Partant d'un modèle bio psychosocial, leffet des caractéristiques sociodémographiques (âge, état-civil à la naissance, CSP, orientation sexuelle), des modalités de confinement (matérielles : densité urbaine du lieu de résidence, superficie du lieu de confinement, sociales : confinement en couple, présence d?enfants pendant le confinement) et des antécédents psychosociaux (styles d'attachement) sur l'anxiété - évaluée par la GAD7 - et la dépression - évaluée par la MDI - sont investiguées. Des analyses de régression ordinale ont été conduites.
Résultats Les taux de dépression (dépression modérée ou sévère : 22,5 %) et d'anxiété (anxiété modérée ou sévère : 18,4 %) sont plus élevés que d'habitude mais inférieurs à ce qui a été documenté dans d'autres études sur les effets du confinement. Les femmes semblent être plus vulnérables que les hommes (anxiété : AOR=1,647, IC95 %=1,647-2,530 ; dépression : AOR=1,622, IC95 %=1,274-2,072). Les personnes bisexuelles ont une probabilité accrue de symptômes d?anxiété (AOR=1,962, IC95 %=1,544-2,490) et de dépression (AOR=1,799, IC95 %=1,394-2,317). Pour les homosexuels, seuls des liens avec la dépression ont été observés (AOR=1,757, IC95 %=1,039-2,906). Les personnes en situation de vulnérabilité économique sont plus sujettes aux troubles anxieux (par exemple les personnes sans activité professionnelle : AOR=1,791, IC95 %=1,147-2,790) ou à la dépression (par exemple les personnes sans activité professionnelle : AOR=2,581, IC95 %=1,633-4,057). Des liens avec les styles d'attachement sont également trouvés. Les sujets craintifs semblent particulièrement plus vulnérables (anxiété : AOR=2,514, IC95 %=1,985-3,190; dépression : AOR=2,521, IC95 %=1,938-3,289), suivis par les sujets ayant un style d?attachement anxieux (anxiété: AOR=1,949, IC95 %=1,498-2,540 ; dépression : AOR=1,623, IC95 %=1,207?2,181). L?impact du confinement chez les sujets évitants ne concerne que la dépression (AOR=1,417, IC95 %=1,034-1,937). Le fait d'être en couple pendant le confinement semble avoir eu un effet protecteur sur la dépression (AOR=0,693, IC95 %=0,555-0,866). Ni la présence d'enfants, ni la taille du lieu d'enfermement, ni la densité de population du lieu de résidence ne sont associées à l'anxiété ou à la dépression. Conclusion L'impact du confinement sur la santé mentale dépend d'une pluralité de dimensions qu'il convient de saisir pour adapter au mieux les accompagnements psychologiques et sociaux post-confinement. Une prise en charge axée sur une approche biopsychosociale serait à privilégier. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0013700621000865 |