| Titre : | État des lieux des pratiques de prescription de la nutrition parentérale au sein d’un centre hospitalier général [Résumé de conférence] (2022) |
| Auteurs : | B. Chavent ; S. Vernardet ; I. Lefort |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
| Article en page(s) : | S36 |
| Langues: | Français |
| Résumé : |
Introduction et but de l’étude
La nutrition parentérale (NP) est une technique d’alimentation artificielle à risque iatrogène élevé. Dans le cadre de la réouverture prochaine d’un Comité de Liaison en Alimentation et Nutrition (CLAN) sur l’établissement, une première évaluation de l’application des bonnes pratiques de NP sur l’hôpital a été réalisée. L’objectif était de connaître et d’évaluer les pratiques professionnelles autour de la prescription de NP dans l’établissement, afin d’identifier les axes d’amélioration et de vigilance. Matériel et méthodes Un audit rétrospectif des prescriptions de la NP a été réalisé à partir d’une extraction informatique des produits de NP (Olimel®) prescrits entre le 1er janvier 2020 et le 1er octobre 2020. Puis 30 séjours ont été tirés au sort sur Excel® (sans doublon de patients). Seul la NP par voie centrale a été étudiée car la voie périphérique n’est pas référencée dans notre hôpital. La grille d’audit a été réalisée à partir de celle proposée par la Société Francophone Nutrition Clinique et Métabolisme (SFNEP) et adaptée à notre établissement. Les données recueillies concernent les champs suivants : données patients, indication à la nutrition, conformité de la prescription, modalités d’administration, évaluation initiale et surveillance. Les résultats ont été comparés aux recommandations en vigueur. Critères d’exclusion : le service de réanimation car non informatisé. Résultats et analyse statistique 30 prescriptions ont été analysées, provenant de 5 services, dont une majorité en chirurgie. L’âge moyen des patients étaient de 71 ans, et la durée moyenne de nutrition était de 13 jours. 57 % des patients recevant de la NP avaient un tube digestif non fonctionnel, et 73 % avaient un état de dénutrition modéré à sévère. Les micronutriments étaient manquants dans 53 % des prescriptions. Seules 3 interventions pharmaceutiques (IP) ont été réalisées pour proposer au prescripteur cet ajout. L’administration était prescrite de façon cyclique dans 17 % des cas : diurne pour les patients en hémodialyse, et nocturne pour 1 patient hospitalisé. Les patients non dialysés étaient vus par une diététicienne dans 1 cas sur 4. La kaliémie et la natrémie étaient dosés à l’initiation dans 93 % des cas, contre moins de 40 % pour la phosphorémie et la magnésémie. Pendant la durée de la nutrition artificielle, la surveillance au moins une fois par semaine était réalisée dans 20 % des cas pour le poids, dans 39 % des cas pour la glycémie, et dans 48 % des cas pour le bilan hépatique. Conclusion Cet audit a permis d’identifier certains écarts aux bonnes pratiques : recours insuffisant à la nutrition entérale, oubli des micronutriments, surveillance insuffisante du poids et des paramètres biologiques. Les résultats de cet audit ont été synthétisés et résumés en 5 points à améliorer. Ces éléments seront associés à des rappels des recommandations et mis à disposition par le CLAN pour les prescripteurs. La mise en évidence des points à améliorer permettra également aux pharmaciens d’être plus vigilants lors de l’analyse des prescriptions. Des actions correctives pourront être menées et suivies sur le long terme par le CLAN dès sa réactivation. |
| Disponible en ligne : | Oui |
| En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221003022 |
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