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Titre : | Diversité alimentaire et risque de décès en population générale âgée [Résumé de conférence] (2022) |
Auteurs : | C. Voix ; R. Prat ; R. Gazan ; C. Dubois ; C. Helmer ; C. Delcourt ; E. Verger ; N. Darmon ; Catherine Féart |
Type de document : | Article |
Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
Article en page(s) : | S43 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Introduction et but de létude
Une alimentation adéquate et une activité physique régulière sont des éléments clés dun vieillissement en bonne santé. Plus spécifiquement, une alimentation suffisamment diversifiée chez les seniors pourrait prévenir les risques de dénutrition liés à la perte dappétit, et ainsi contribuer à prévenir le risque de décès. Lobjectif de ce travail était de tester cette hypothèse en population générale âgée dans une étude de cohorte longitudinale. Matériel et méthodes Léchantillon danalyse était constitué des participants âgés (> 65 ans) de la cohorte Trois-Cités-Bordeaux ayant répondu à une enquête diététique en 20012002. Le fréquentiel alimentaire comprenait 148 items (aliments et boissons) et considérait jusquà six occasions de consommation au cours dune journée (trois repas principaux et trois collations). Un score de diversité alimentaire inspiré de celui précédemment développé dans le cadre dun programme dintervention nommé « Alimentation et activité physique du sujet âgé » (ALAPAGE) a été calculé pour chaque individu. Il correspondait à la somme de points attribués en fonction des occurrences de consommation de 17 catégories daliments ; points positifs pour les catégories dont la consommation est encouragée, ou négatifs au-delà dun certain seuil, si celle-ci doit être limitée. Le suivi des participants était réalisé tous les 2 à 3 ans, et la survenue dun décès au cours de la période était vérifiée auprès des médecins, hôpitaux et mairies de naissance, jusquà 15 ans après linclusion dans la cohorte. Un modèle de survie ajusté sur lâge, le sexe, le niveau détude, le revenu, la consommation de tabac, lindice de masse corporelle, la pratique dune activité physique et lapport énergétique total a été réalisé pour estimer lassociation entre les quartiles de score de diversité alimentaire (référence : Q4, le plus haut) et le risque de décès. Résultats et analyse statistique Lanalyse portait sur 1330 personnes âgées de 76 ans en moyenne (ET 5 ans) à linclusion, dont 63 % de femmes. Le score de diversité alimentaire sétendait de 1 à 82, la médiane était de 46 points (Q1 = 39, Q3 = 53). Toutes les catégories alimentaires, à lexception de la charcuterie et du jambon blanc, contribuaient significativement au score de diversité alimentaire. Lapport énergétique total était significativement plus élevé pour les quartiles de score de diversité alimentaire les plus élevés. Au cours des suivis, 720 personnes étaient décédées dont 311 hommes et 409 femmes. Les analyses multivariées montraient que seuls les participants du 1er quartile de score de diversité alimentaire avaient une probabilité significativement plus forte de décéder par rapport à ceux du Q4 : HR = 1,37 (IC95 % : 1,11 ; 1,69), p = 0,004 (p global = 0,014). Conclusion Dans cet échantillon détude prospectif de personnes âgées de la population générale, une faible diversité alimentaire à linclusion était associée à une plus forte probabilité de décéder au cours des 15 ans de suivi, indépendamment dautres facteurs de risque majeurs. Ceci suggère que promouvoir la diversité alimentaire chez les seniors, comme cela se pratique dans le cadre de lintervention ALAPAGE, pourrait avoir un intérêt en santé publique. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221003174 |