| Titre : | Évaluation des pratiques concernant les critères somatiques motivant l’hospitalisation des patients atteints d’anorexie mentale [Résumé de conférence] (2022) |
| Auteurs : | F. Tanguy ; M. Bertrand |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
| Article en page(s) : | S28 |
| Langues: | Français |
| Résumé : |
Introduction et but de l’étude
L’anorexie mentale (AM) est un trouble du comportement alimentaire touchant plus fréquemment les adolescentes et jeunes adultes. Elle possède le plus haut taux de mortalité des maladies psychiatriques. Nous avons cherché à savoir comment les médecins nutritionnistes français posent l’indication d’hospitalisation en urgence des patients atteints d’AM et s’ils s’appuient sur des critères non proposés par la HAS. Matériel et méthodes Nous avons créé un questionnaire en ligne sur GoogleForm accessible pendant le mois de juillet 2021, diffusé dans différents réseaux professionnels (FFAB, SFNCM, réseau TCA Francilien, réseau Nutrition Midi Pyrénées). Nous avons uniquement inclus des médecins régulièrement impliqués dans le suivi nutritionnel d’au moins 10 patients atteints d’AM exerçant en France métropolitaine. Résultats et analyse statistique Vingt-sept médecins ont été inclus dont 11 endocrinologues (40,7 %) et 6 médecins généralistes (22,2 %). Pour proposer l’hospitalisation, sont pris tout le temps ou très souvent en compte sur le plan clinique, la présence de malaises, chutes et/ou pertes de connaissance (par 92,6 % des médecins) et le pourcentage de perte de poids et l’IMC (85,2 %). Seulement 2 médecins sont vigilants à la tachycardie. Sur le plan biologique, sont pris tout le temps ou très souvent en compte, le bilan hépatique (81,5 %) et la fonction rénale (70,4 %). Seulement la moitié des médecins prennent tout le temps ou très souvent en compte la glycémie. Ne sont jamais ou très peu souvent pris en compte la température (40,7 %) et la formule leucocytaire (22,2 %). Pour l’ensemble des médecins (100 %) la restriction alimentaire extrême est un critère suffisant à lui seul pour proposer l’hospitalisation, puis viennent la présence de malaises, chutes et/ou perte de connaissance (88,9 %) et la kaliémie (77,8 %). Sont proposés comme critères supplémentaires aux critères HAS, l’arrêt brutal de l’hyperactivité physique et la présence d’œdème des membres inférieurs. Conclusion Il s’agit à notre connaissance de la première étude évaluant les pratiques des médecins impliqués dans le suivi nutritionnel de patients adultes atteints d’AM. Les critères d’hospitalisation sont variables d’un médecin à l’autre, témoignant probablement d’un certain degré d’imprécision (quant au seuil à utiliser ou à la fréquence des événements). Certains critères pertinents cliniquement ne semblent pas être utilisés en routine par la majorité des médecins. De plus, nous avons montré que tous les critères proposés par la HAS ne possèdent pas le même poids de pertinence clinique. Enfin, nous avons discuté de critères non proposés par la HAS qui peuvent légitimement amener le clinicien à proposer l’hospitalisation. |
| Disponible en ligne : | Oui |
| En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221002867 |
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