| Titre : | Évaluation nutritionnelle d’une supplémentation à l’échelle du repas pour la personne âgée [Résumé de conférence] (2022) |
| Auteurs : | A. Duval ; T. Sayd ; L. Aubry ; S. Bourillon ; V. Ferraro ; Véronique Santé-Lhoutellier |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
| Article en page(s) : | S42-S43 |
| Langues: | Français |
| Résumé : |
Introduction et but de l’étude
À l’avenir, la population âgée va fortement augmenter et le risque de carence avec. Une alimentation adaptée aux besoins nutritionnels spécifiques constitue un levier de recherche essentiel. Les propositions actuelles en compléments nutritionnels oraux ne sont pas forcément appréciées par les personnes âgées, et ne permettent pas une prise en compte de la mastication. L’objectif du projet AAginoV est de supplémenter chaque plat d’un repas avec une préparation gourmande et de haute qualité nutritionnelle et d’étudier son devenir au niveau digestif pour mieux comprendre la cinétique de mise à disposition des micro- et macronutriments. Cette supplémentation en protéines a été sélectionnée par Duval et al. selon des critères nutritionnels sensoriels et techno-fonctionnels. Matériel et méthodes Deux repas (enrichi avec un mix protéique ou non) produits par l’entreprise GRSA ont été étudiés. Chaque repas comprend 5 plats (entrée : terrine de légumes, viande : bœuf bourguignon, accompagnement : gratin dauphinois, fromage, dessert : cake et crème anglaise). Chaque plat et repas a été caractérisé au niveau nutritionnel : teneur en protéines, glucides minéraux (K, Ca, Mg, Na, Cu, Cr, Fe, Zn) et vitamines (A, B9, D2, D3). Les plats ont été hachés et mis en présence de salive afin de mimer la phase de mastication. Puis chaque plat d’un même repas a été introduit séquentiellement dans le digesteur artificiel (DIDGI®) selon les conditions digestives des séniors (pH, concentration des enzymes, …). Les profils en acides aminés, ainsi que le taux de sucres simples et de fer héminique et nitrosylé ont été évalués sur les digestats. De même la digestibilité des protéines a été estimée grâce au Direct Detect® et par la méthode de Kjeldahl sur différentes fractions protéiques. Résultats et analyse statistique Il n’y a pas de différence significative du taux de minéraux entre les deux repas. Le taux de protéines est significativement plus élevé dans les repas supplémentés (+43 %) tandis que le taux de glucides est plus élevé pour les repas non enrichis. Il y a plus de protéines qui n’ont pas été digérées dans les repas témoins. Davantage de peptides et d’acides aminés libres en fin de digestion sont libérés dans les repas enrichis. De plus, on observe que les protéines sont plus hydrolysées dans les repas enrichis. Les taux de cystéine, glutamine, leucine et phénylalanine sont supérieurs dans les repas enrichis en fin de digestion, tandis que ceux de glycine et de méthionine sont plus importants pour les repas témoins. Il y a plus de fer libre dans les digestats des repas témoins. Conclusion Les repas supplémentés apportent plus de protéines que les repas non supplémentés et ces protéines sont plus digestibles, avec une forte augmentation de leucine libérée. Ce point est essentiel car cet acide aminé, circulant, a un effet signal pour la synthèse anabolique. D’autre part, aucune activité anti-nutritionnelle n’a été mise en évidence dans les plats enrichis. Ce résultat est tout à fait original, car il prend en compte la complexité du repas et les interactions en jeu dans le tractus digestif. Enfin, il souligne l’intérêt de recourir à des formulations de plat pour répondre aux besoins nutritionnels des séniors. |
| Disponible en ligne : | Oui |
| En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221003162 |
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