| Titre : | Intérêt d’une évaluation et d’une prise en charge nutritionnelle précoce pour éviter la dénutrition chez les patients ayant un cancer [Résumé de conférence] (2022) |
| Auteurs : | A.-C. Paepegaey ; J. Hermann ; E. Le Roy Feret ; E. Caron ; V. Passerat ; J. Reure ; F. Magne ; M.-A. Guillaumot ; N. Bouarioua ; L. Paradisi-Prieur ; M. Thieux ; C. El Khoury ; P. Cornillon ; M. Beguinot |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
| Article en page(s) : | S59 |
| Langues: | Français |
| Résumé : |
Introduction et but de l’étude
La Société européenne de nutrition clinique recommande une prise en charge nutritionnelle précoce du statut nutritionnel chez tous les patients atteint d’un cancer. Celle-ci doit être multidisciplinaire : la prise en charge diététique doit toujours être accompagnée d’une activité physique. En effet, la perte de poids est un facteur de mauvais pronostic de survie quelque soit l’indice de masse corporelle initiale. Malgré ces recommandations une étude récente a retrouvé que seulement 57 % des patients atteints d’un cancer et dénutris avaient une évaluation nutritionnelle. Le but de notre étude est donc d’évaluer l’intérêt d’une évaluation nutritionnelle précoce sur la variation pondérale des patients en oncologie. Matériel et méthodes Depuis février 2021, un hôpital de jour d’évaluation nutritionnelle pré traitement est proposé à l’ensemble des patients ayant un cancer récemment diagnostiqué et prise en charge au Médipôle de Lyon Villeurbanne. Cet hôpital de jour comporte une consultation individuelle avec un endocrinologue nutritionniste, avec un diététicien, avec un éducateur en activité physique adaptée ainsi qu’un atelier d’éducation thérapeutique en groupe sur l’alimentation équilibrée, les compléments nutritionnels oraux et l’alimentation artificielle (entérale ou parentérale). Les patients qui refusent l’hôpital de jour se voient proposer une consultation diététique individuelle lors de leur première chimiothérapie. Résultats et analyse statistiqu e Jusqu’à présent 36 patients ont bénéficié de l’hôpital de jour d’évaluation nutritionnelle. Ces patients présentaient soit un cancer du sein (n = 20), soit un cancer colo-rectal (n = 6), soit un cancer de l’utérus (n = 2), soit un cancer de l’estomac (n = 2), soit un cancer de la vessie (n = 2), soit un cancer du pancréas (n = 2), soit un cancer ovarien (n = 2). Parmi ces patients 29 ne couvraient pas leur cible calorico-azotée par leurs apports per os. Neufs patients présentaient une dénutrition modérée et 5 une dénutrition sévère. Nous avons conseillé un enrichissement de l’alimentation chez 10 patients, mis en place des compléments nutritionnels oraux chez 17 patients et une alimentation artificielle chez 5 patients. Dans le groupe contrôle, 8 patients ont été inclus et seulement 4 ont accepté la consultation diététique. Les apports alimentaires de ces 4 patientes étaient insuffisants pour leurs besoins. Parmi ces 4 patients, un a finalement demandé à participer à l’hôpital de jour. Conclusion L’évaluation nutritionnelle précoce doit être poursuivie chez tous les patients ayant un cancer afin de prévenir la dénutrition. Le suivi sur le long terme de ces patients nous permettra d’évaluer l’impact de cette dernière sur l’évolution pondérale à distance. |
| Disponible en ligne : | Oui |
| En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221003496 |
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