| Titre : | Le syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires chez les enfants : une large cohorte multicentrique française [Résumé de conférence] (2022) |
| Auteurs : | A. Lemoine ; A.-S. Colas ; S. Le ; C. Delacourt ; P. Tounian ; G. Lezmi |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
| Article en page(s) : | S65 |
| Langues: | Français |
| Résumé : |
Introduction et but de l’étude
Le syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA) est une allergie alimentaire non IgE-médiée, dont la forme aiguë expose au risque de choc hypovolémique par vomissements profus. Les caractéristiques du SEIPA et l’âge de résolution varient selon les pays. Le but de l’étude était de décrire les caractéristiques du SEIPA dans une large population d’enfants en France. Matériel et méthodes Les données médicales des enfants avec un SEIPA, suivis dans 2 CHU parisiens (Necker-Enfants malades et Trousseau, AP–HP) entre 2014 et 2020 ont été collectées rétrospectivement. Le SEIPA était diagnostiqué selon les recommandations internationales. Les caractéristiques cliniques, les aliments responsables, l’âge de résolution et les facteurs de persistance ont été étudiés. Résultats et analyse statistique Les données de 179 enfants ayant présenté 192 SEIPA ont été analysées. L’âge des premiers symptômes était de 5,8 mois. Les principaux aliments en cause étaient le lait de vache (60,3 %), l’œuf (16,2 %), et le poisson (11,7 %). Le SEIPA était unique (un seul aliment responsable) dans 94,4 % des cas, multiple dans 5,6 % des cas. L’âge de résolution du SEIPA était de 2,2 ans, plus précoce chez les enfants avec un SEIPA au lait qu’au poisson (2,0 ans vs 2,9 ans, p = 0,01). La guérison du SEIPA était plus tardive en cas d’antécédent de réaction aiguë sévère (RR = 3,3 [1,2–9,2]). La sensibilisation IgE-médiée à l’aliment responsable n’était pas associée à un retard d’acquisition de la tolérance (p = 0,3). Les tests de provocation par voie orale réalisés moins de 12 mois après la réaction initiale se soldaient plus fréquemment par un échec que ceux réalisés plus tardivement (RR = 2,0 [1,2–3,5]). Conclusion En France, le SEIPA était majoritairement causé par un aliment unique. Les principaux aliments responsables étaient le lait de vache, l’œuf et le poisson. La tolérance était rarement acquise dans les 12 mois suivant la réaction initiale. La résolution était plus précoce en cas de SEIPA au lait, plus tardive en cas d’antécédent de SEIPA aigu sévère et de SEIPA au poisson. |
| Disponible en ligne : | Oui |
| En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221003605 |
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