| Titre : | ENCAS : étude du profil nutritionnel des patients au cours d’une hospitalisation dans une unité de soins de rééducation post-réanimation [Résumé de conférence] (2022) |
| Auteurs : | C. Germé ; B. Granger ; J. Delemazure ; E. Morawiec |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Nutrition clinique et métabolisme (vol. 36, no. 1, Supplement, février 2022) |
| Article en page(s) : | S56 |
| Langues: | Français |
| Résumé : |
Introduction et but de l’étude
Les unités de soins de rééducation post-réanimation accueillent des patients ayant effectué un séjour prolongé en réanimation. Ces patients présentent de manière quasi constante une dénutrition, parfois sévère. Les escarres de stade 3 et 4 sont fréquentes. Les troubles de la déglutition sont très répandus, de même que diverses pathologies neurologiques ou rhumatologiques compliquant la reprise d’une alimentation per os autonome. La prise en charge nutritionnelle constitue un des axes thérapeutiques principaux. Pour autant, peu de données sont disponibles au sujet de cette population particulière de patients. Les objectifs sont de : – décrire l’état nutritionnel des patients à l’admission et à la sortie de l’unité ; – présenter la prise en charge effectuée dans l’Unité de SRPR (objectifs, moyens) ; – décrire l’évolution de l’assistance nutritionnelle des patients dans le temps, en décrivant en parallèle l’évolution des paramètres nutritionnels ainsi que l’évolution dans les autres axes majeurs de la prise en charge (troubles de la déglutition, sevrage ventilatoire, motricité) ; – décrire l’adéquation entre les objectifs nutritionnels (Kcal, protides) calculés et les ingestas estimés ; – déterminer des profils-type de patients. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive prospective des patients admis sur 1 an. Des statistiques usuelles et une analyse par un modèle en classe latente ont été appliquées. Résultats et analyse statistique 87 patients ont été inclus. A l’admission, 91 % des patients sont dénutris (47 % dénutrition sévère), 57 % présentent des troubles de déglutition. 29 % sont sous nutrition entérale (NE) exclusive, 36 % en nutrition per os (PO) exclusive et 35 % en mixte. Les apports caloriques et protidiques moyennés sur le séjour restent respectivement inférieur à 30 kcal/kg/j pour 41 % des patients et inférieur à 1 g/kg/j pour 26 %. L’analyse en classe latente identifie un profil de patients caractérisés par une dépendance forte et prolongée à la NE (26 % des patients). La prévalence des trachéotomies, antécédents de cancer ou chirurgicaux et des troubles de déglutition sont plus élevés dans ce groupe. Un second groupe (38 % des patients) est composé de patients sans NE ou rapidement sevrés de la NE : l’IMC est plus élevé (24 vs 21,9), la durée de séjour plus courte (22 vs 30 jours), les apports caloriques sont plus bas (1350 vs 2000 kcal/j). A la sortie, la dénutrition sévère a régressé (17 % non dénutris, 42 % de dénutrition sévère). La NE est poursuivie chez 44 % des patients. Conclusion Cette étude a permis de décrire la prévalence de la dénutrition dans cette population et de distinguer plusieurs profils évolutifs pour lesquels les enjeux de prise en charge nutritionnelle sont différents. Les apports calorico-protidiques restent inférieurs aux recommandations pour certains patients, en particulier après sevrage de la nutrition entérale. Ce travail confirme l’importance du versant nutritionnel de la prise en charge en post réanimation. |
| Disponible en ligne : | Oui |
| En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056221003423 |
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