| Titre : | Recherche d'outils d'éducation nutritionnelle pour des patients hospitalisés ou en ambulatoire, au CHU UCL Namur, en regard d'une crise sanitaire : Appel à l'empowerment patient et au concept de patient partenaire |
| Auteurs : | Aurore FIAMMA, Auteur ; V. Vanesse, Promoteur ; Noé Jacquet, Promoteur |
| Type de document : | Travail de fin d'études |
| Editeur : | Woluwe-Saint-Lambert : Haute École Léonard de Vinci, 2021 |
| Langues: | Français |
| Index. décimale : | TFE - Diététique |
| Résumé : |
Introduction : lors de la crise sanitaire due à la Covid-19, vagues 1, 2 et 3, les soins nutritionnels prodigués habituellement au chevet du patient ou en consultation ont été suspendus dans certains cas, abrégés dans d’autres cas, ou limités au bilan calorique des patients infectés par la Covid-19. Ce travail de fin d’étude est une étude monocentrique, rétrospective et prospective non interventionnelle, apportant des données objectives observationnelles sur les interventions nutritionnelles et les attentes des patients en termes de soin nutritionnel : lors de l’hospitalisation des patients atteints de la Covid-19 ; et du suivi des patients en convention cardiaque, hospitalisés ou post hospitalisation, au CHU UCL Namur – site Godinne.
But : le but de ce travail de fin d’étude est de répondre à la question de recherche suivante : « Comment assurer aux patients hospitalisés, en post hospitalisation et en ambulatoire, la continuité des actes diététiques et des prises en soins nutritionnelles dans le cadre d’une crise sanitaire ? » Matériel et méthode : une étude rétrospective, vagues 1 et 2, est menée à partir de la liste des patients sortants d’unités de soins Covid et des patients de la convention cardiaque. Nous récoltons 3 types de données : générales, anthropométriques et spécifiques (évaluation de l’appétit, diagnostic nutritionnel, intervention diététique). Nous avons réalisé la même étude en prospectif, lors de la vague 3, en y ajoutant un questionnaire d’évaluation des attentes des patients en matière de soin nutritionnel et de leur motivation à l’utilisation de divers outils d’éducation nutritionnelle. Nous avons recherché des outils d’éducation nutritionnelle. Un patient partenaire a été recruté afin de l’interviewer en e-réunion sur les outils à analyser. Résultats : les patients inclus sont hospitalisés ou suivis en ambulatoire entre le 01/04/2020 et le 13/04/2021 au CHU UCL Namur – Site Godinne. En rétrospectif : le profil des patients infectés à la Covid-19 (vague 1 et 2) nécessite de contrer la dénutrition présente chez plus de 40% d’entre eux. Tous les plateaux repas sont adaptés et les interventions visent : à enrichir l’alimentation (plus de 75%), à adapter les textures (plus de 45%), à ajouter des suppléments nutritifs oraux chez plus de 80%. L’alimentation entérale est prescrite dans moins de 20% des cas. Pour les patients de la convention cardiaque la prévalence de dénutrition est de 8%. Une intervention diététique ainsi qu’une surveillance étroite restent nécessaires. Tous les plateaux sont adaptés, 65% des patients ont une alimentation thérapeutique contrôlée en graisse qui leur est prescrite, les textures sont adaptées chez 10% des patients et 24% ont des suppléments nutritifs oraux prescrits. En prospectif : le profil patient des Covid-19 vague 3 est similaire au rétrospectif. La prévalence de dénutrition est de 28%. L’intervention diététique nécessite une adaptation des plateaux repas pour tous les patients comprenant : un enrichissement (74%), des textures adaptées (33%), des suppléments nutritifs oraux (91%), une alimentation entérale (5%). Les patients de la convention cardiaque ont un profil et une intervention diététique similaires à ceux de rétrospectif. Le questionnaire met en évidence que les patients Covid-19 ont peu d’attentes en matière de soin nutritionnel et montrent peu d’intérêt face aux outils en ligne qui peuvent être envisagés au CHU. Au contraire, les patients de la convention cardiaque montrent un intérêt. La recherche d’outils d’éducation nutritionnelle met en évidence différents types d’outils : sites de références, applications nutritionnelles, brochures... Dans le cadre de la convention cardiaque, l’atelier « manger mieux gras » peut être assuré en cas de crise sanitaire grâce à des outils de brainstorming qui permettent de le rééditer sous un format interactif et à distance. Le patient partenaire confirme que les brochures sont utiles pour garder une trace écrite des conseils donnés. Il est favorable aux e-outils. Conclusion : les études rétrospective et prospective démontrent la nécessité d’assurer la continuité du soin nutritionnel durant une crise sanitaire, en gardant une interaction avec les patients (infectés par la Covid ou inclus en convention cardiaque) en hospitalisation, et/ou à distance. Les outils conventionnels, comme des brochures explicatives, répondent aux attentes des patients, en matière d’éducation nutritionnelle. Quant à l’e-santé, elle peut représenter une alternative intéressante pour les patients familiarisés avec les nouvelles technologies. Obtenir la collaboration d’un patient partenaire ajoute une plus-value au développement d’outils. La crise sanitaire permet de repenser le métier de diététicien, et oriente la prise en charge nutritionnelle vers l’empowerment patient. |
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| Disponible en ligne : | Oui |
| Département du TFE : | Diététique |
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