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Titre : | La dyspraxie, un objet neuroscientifique pour la psychanalyse ? (2010) |
Auteurs : | Catherine Weismann-Arcache |
Type de document : | Article |
Dans : | Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence (Vol. 58, n°6-7, Septembre 2010) |
Article en page(s) : | p. 391-397 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Dyspraxie ; Personnes handicapées ; Psychanalyse ; PsychopathologieAutres descripteurs Neuropsychanalyse |
Mots-clés: | plasticité ; psychopathologie psychanalytique |
Résumé : | À partir dune clinique dex-psychologue scolaire, de psychologue clinicienne et denseignant-chercheur en psychologie clinique, nous proposons dinterroger la dyspraxie à trois niveaux épistémologiques, soit en tant que signifiant actuel, en tant quentité clinique ou psychopathologique, et en tant que paradigme théorique. (1) En tant que signifiant actuel : lémergence de symptomatologies infantiles désignées dans le champ du corps et du mouvement sinscrit dans cette perspective contemporaine : dyspraxie et hyperactivité évoquent un trouble de la représentation du corps en mouvement, gestualité empêchée ou désordonnée, qui semble échapper à la pensée. La dualité corps esprit ou soma psyché est ainsi exacerbée dans les troubles dyspraxiques associés ou non à un haut potentiel intellectuel, qui peuvent servir de paradigme à lopposition des neurosciences et de la psychanalyse et à leur union ou réunion sous le terme « neuropsychanalyse ». (2) Au niveau de la psychopathologie clinique, les troubles dyspraxiques permettent dobserver la formidable plasticité psychique et neuronale de lenfant, et la manière dont certains dysfonctionnements peuvent paradoxalement produire des compétences cognitives très développées, dans un processus « transmodal » qui aura un impact sur lensemble du développement psychique : le sujet dyspraxique se trouve confronté à la nécessité de modifier ses perceptions en les transférant dun registre sensoriel, affectif ou cognitif à un autre : du spatiovisuel au verbal, ou du concret à labstrait, par exemple. Cette transmodalité interroge la manière dont nous pouvons caractériser ces troubles et les décliner en termes de normal ou pathologique : déficits, symptômes, défenses, suppléances ou surinvestissement ou encore investissement transmodal ? Dans cette perspective, quen est-il du statut de la représentation et des liaisons affects représentations ? (3) Au troisième niveau, ce sont les théories qui peuvent être revisitées à la lumière de cette clinique particulière de la dyspraxie et/ou du haut potentiel : lenfant dyspraxique semble sauter les marches de lescalier piagétien qui propose un développement cognitif linéaire. La clinique de la dyspraxie dément cette conception au profit dune causalité complexe en réseaux. La métapsychologie freudienne, qui propose un modèle psychopathologique en termes danachronismes dans le développement, sera également questionnée : quels décalages ou mises en tensions le développement psychique peut-il supporter sans dommages psychopathologiques ? La méthodologie choisie comporte des bilans psychologiques approfondis (Wechsler, épreuves projectives et piagétiennes) issus de rencontres avec des sujets dits « à haut potentiel intellectuel et/ou dyspraxiques », analysés dans une perspective psychanalytique. Nous conclurons en proposant la dyspraxie comme paradigme de la mise en tension des neurosciences et de la psychopathologie psychanalytique de lenfant : la dysharmonie entre le vécu corporel et la motricité, dune part, et le langage et la pensée, dautre part, peut aboutir à une crise structurante ou désorganisante. |
Note de contenu : | psychopathologie psychanalytique;plasticité |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=http://www.em-premium.com/article/265058 |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence. Vol. 58, n°6-7 (Septembre 2010) | Périodique papier | Ixelles | Rez | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |