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Titre : | Le syndrome de la tête de mule (2016) |
Auteurs : | Nicolas Guéguen |
Type de document : | Article |
Dans : | Cerveau & psycho (81, Octobre 2016) |
Article en page(s) : | p. 88-91 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Cerveau ; Communication ; Comportement ; Interaction sociale ; Psychologie |
Résumé : |
Réchauffement climatique, laissez-moi rire ! Vous avez vu le mois de mai qu'on a eu ? Peut-être avez-vous déjà entendu un climatosceptique proférer ce type d'« argument ». Obnubilé par sa conviction que l'homme n'a aucune influence sur la planète, il ne retient alors que les quelques jours de pluie qui ont assombri la fin du printemps dans sa région et oublie les semaines ensoleillées qui les ont précédés. Quant aux statistiques à l'échelle mondiale et aux innombrables études scientifiques démontrant la réalité du changement climatique, elles sont impuissantes à le faire changer d'avis. Un roi de l'entêtement, donc ? Sans doute, mais nous le sommes tous un peu. Les recherches en psychologie révèlent en effet que nous accordons une place plus importante aux informations qui confirment nos opinions préexistantes et que nous négligeons ou minimisons celles qui les contredisent ou les nuancent. Un phénomène qualifié de biais de confirmation d'hypothèse ou simplement de biais de confirmation. Ce dernier fait partie des nombreux biais cognitifs qui orientent nos pensées ou nos opinions à notre insu. Et ce, bien que les gens s'imaginent en général très rationnels, selon de multiples sondages ! Nous voyons le monde tel que nous croyons qu'il est Une expérience menée en 1986 par François le Poultier, de l'université de Rennes 2, illustre à quel point nos idées préexistantes changent en profondeur la façon dont nous percevons le monde et le comportement des autres. Ce chercheur a divisé les participants de son étude en deux groupes : aux membres du premier groupe, il annonçait qu'un enfant souffrait de troubles psychologiques, tandis qu'il ne disait rien de spécial aux membres du second groupe. Il a ensuite montré à tous une vidéo de l'enfant en train de jouer. Les sujets qui le croyaient perturbé se sont alors mis à considérer ses comportements les plus anodins comme problématiques, cherchant partout des signes qui confirmeraient leur idée initiale d'un enfant perturbé. Une peluche jetée au loin, par exemple, devenait un signe d'agressivité, alors que les autres participants voyaient plutôt dans ce geste une marque de dynamisme. |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (2)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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Cerveau & psycho. 81 | Périodique papier | Ixelles | Rez | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |
CerPsy 2016 P 81 | Périodique papier | Woluwe | Espace revues | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |