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Titre : | L'orthorexie. Nouvelle obsession du manger sain (2016) |
Auteurs : | Romina Rinaldi |
Type de document : | Article |
Dans : | Cerveau & psycho (81, Octobre 2016) |
Article en page(s) : | p. 74-81 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Diététique ; Habitudes alimentaires ; Sports ; Troubles des conduites alimentaires |
Mots-clés: | Athlète ; Quizz |
Résumé : |
En 2003, une partie du monde s'émeut de la mort de Kate Finn, une jeune professeure de yoga australienne, qui depuis des années s'astreignait à un régime détox constant lui procurant un sentiment de bien-être et de pureté. Ce régime, hélas, lui a malheureusement fait perdre trop de poids. Il est alors évoqué comme la cause de son décès à l'âge de 34 ans. Ce qui étonne à l'époque, c'est que cette jeune fille n'avait aucune préoccupation pour son poids. Contrairement à une personne souffrant d'anorexie mentale, Kate n'était pas obsédée par la quantité, mais la qualité de ce qu'elle ingérait. Toujours au début des années 2000, des scientifiques commencent à publier des articles sur un concept qui ne tardera pas à atteindre le grand public : l'orthorexie. Décrite pour la première fois en 1997 par le médecin américain Steven Bratman sous le terme d'orthorexia nervosa (du grec orthos/droit ou correct et orexi/appétit), cette « maladie » est définie comme une tendance obsessionnelle et pathologique à l'ingestion d'aliments « sains », ou en tout cas considérés comme purs (une conception qui varie d'une communauté alimentaire à l'autre). L'absence de critères diagnostiques précis a rendu difficile, dans un premier temps, les publications scientifiques sur ce sujet. Depuis 2004, et même s'il n'existe toujours pas de critères officiels car ce « trouble » n'apparaît pas dans les classifications reconnues des maladies mentales comme le DSM et le CIM, plusieurs études de cas et synthèses de recherches ont été validées scientifiquement et permettent une première approche rigoureuse de ce phénomène qui questionne nos sociétés. Trouble alimentaire ou mental ? Steven Bratman définit l'orthorexie comme une tendance obsessionnelle à manger sainement, qui met principalement l'accent sur la qualité, la composition et la « pureté » des aliments consommés. Cette obsession peut concerner les aliments eux-mêmes, mais aussi leur cuisson, les contenants (de la céramique ou du bois, plutôt que du métal), ou encore la façon de manger ou l'heure à laquelle les aliments sont ingérés. Dans un article paru en 2015 dans la revue Psychosomatics, une équipe américaine décrit le cas d'un jeune homme, ingénieur, admis dans une unité médicale spécialisée dans le traitement des personnes sous alimentées. Souffrant de problèmes cardiaques, gastriques, osseux, hépatiques et métaboliques ; les médecins remarquent son discours désorganisé et suggèrent un suivi psychiatrique. Ce suivi montre que le patient ne souffre pas de psychose, et révèle en outre que ses idées bizarres ne concernent que la nourriture (il parle par exemple des propriétés magiques des brocolis). Ses problèmes ont commencé à la suite de constipations pour lesquelles il se rend chez un homéopathe. Celui-ci lui fait naturellement prendre conscience de l'importance des choix alimentaires À partir de là, le jeune homme ne cesse de restreindre les aliments ingérés, mais aussi la manière de les ingérer (en divisant les portions pour que les nutriments soient délivrés tout au long de la journée). On retrouve souvent cette composante dans les histoires relatées : un problème somatique, jusqu'ici incurable, trouve sa solution dans les choix alimentaires et, par suite, les aliments deviennent la seule voie de salut. Au cours des examens passés à l'hôpital, le jeune homme se montre très coopératif avec les psychiatres et psychologues et avoue qu'il souffre de son poids et de son état de santé, qu'il ne cherche pas à se faire du mal, que son apparence n'est pas importante pour lui, mais qu'il lui est impossible de se détacher d'une diète pure, car il considère qu'il faut traiter son corps comme un temple où l'on choisirait avec précaution ce qui y est entreposé. Il ne peut admettre que c'est cette rigueur alimentaire qui est dangereuse pour lui. |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (2)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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Cerveau & psycho. 81 | Périodique papier | Ixelles | Rez | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |
CerPsy 2016 P 81 | Périodique papier | Woluwe | Espace revues | Consultation sur place uniquement Exclu du prêt |