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Titre : | Le mal des montagnes (2015) |
Auteurs : | J. Watelet |
Type de document : | Article |
Dans : | Science et sports (2015/6, 2015) |
Article en page(s) : | pp. 353-354 |
Langues: | Français |
Mots-clés: | Mal de l'altitude |
Résumé : |
Un des précédents dossiers du DPC sétait intéressé au froid avec leffet potentiellement bénéfique de la cryothérapie [1]. Restons dans le froid et prenons un peu de hauteur avec ce nouveau dossier consacré à la tolérance de lorganisme au mal des montagnes. « Que la montagne est belle » chantait Jean Ferrat. Certes, mais elle est considérée et à juste titre comme un milieu difficile voire hostile la seule étude disponible à ce jour en France ayant estimé les décès dorigine traumatique liés à la pratique sportive en France en 2010 faisait apparaître les activités de haute et moyenne montagne comme les plus pourvoyeuses de décès (99 par an) avec en premier lieu lalpinisme (29 décès par an), suivi du ski de randonnée (23 décès par an) [2]. Lannée 2015 a malheureusement confirmé la dangerosité du milieu avec des chiffres encore plus dramatiques que les précédentes années. Ces constatations nationales sont confirmées par une étude internationale [3] estimant que bien quil soit difficile de comparer des sports différents la mortalité liée à lalpinisme est trois fois supérieure à celle du parachutisme ou du deltaplane et trois cents fois supérieure à celle du football américain ! De manière surprenante et contrairement à de nombreuses autres activités sportives, lexpérience acquise aux cours des ascensions ne diminuerait pas le risque daccident mortel Cette surprenante conclusion se base sur les résultats des expéditions menées vers les sommets de lHimalaya entre 1970 et 2010 en tenant compte du sommet choisi, de lâge et du sexe du grimpeur, de la saison, de latteinte du sommet et de lannée de lexpédition. Ainsi, le plus expérimenté des alpinistes naura ni plus ni moins de risque de décéder lors de son prochain périple que le néophyte qui se lance dans sa première expédition au sommet de lHimalaya. Par contre, ce risque de décès a régulièrement diminué au fil des années, passant de 3 % en 1980 à 0,9 % depuis 2000, alors que dans le même temps, la probabilité datteindre les sommets passe de 21,4 % à 39,8 %. Ces modifications sont le résultat des innovations technologiques (équipements, stratégies dacclimatation et de prévisions météorologiques), mais bien évidemment aussi de lamélioration des entraînements et de la condition physique des pratiquants. Les recommandations sont toujours aussi nombreuses et bien établies pour limiter les risques daccidents, que ce soit pour lalpiniste chevronné ou pour le pratiquant occasionnel des sports dhiver : préparation physique par renforcement musculaire (au moins quatre semaines avant le départ pour le néophyte), lutte contre la déshydratation pendant le séjour (qui, au-delà de 2 % du poids du corps, peut diminuer les capacités physiques jusquà 30 %) et temps dacclimatation pour les sports dendurance (3 à 5jours pour les basses altitudes, inférieures à 2000 mètres ; 1 à 2 semaines pour les altitudes intermédiaires de 2000 à 3000 mètres ; et au moins 2 semaines pour les altitudes de plus de 3000 mètres). Néanmoins et malgré ces conseils, des pathologies peuvent survenir même chez les sportifs les plus aguerris : aux jeux olympiques de Vancouver en 2010, plus de 7 % des athlètes avaient développé un problème médical, hors traumatismes, avec une vulnérabilité particulière du système respiratoire dans deux tiers des cas [4]. Vingt-sept ans après la première publication consacrée à ce thème dans cette même revue, Jean-Paul Richalet, alpiniste confirmé, nous offre une mise au point pour limiter le risque de développer un mal aigu des montagnes et profiter au mieux dune expédition généralement préparée de longue date. Sachant que lincidence de cette pathologie est loin dêtre négligeable et augmente avec laltitude, pouvant atteindre 60 % des montagnards au-delà de 4000 mètres daltitude, autant se référer et appliquer le vieux dicton « mieux vaut prévenir que guérir ». |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.em-premium.com/article/1016513 |