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Titre : | Peu déléments pour étayer leffet de loxygène sur la dyspnée des patients BPCO sans indication à loxygénothérapie de longue durée (2017) |
Auteurs : | Ivo Neto Silva, Auteur ; Dominique Monnin, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Kinésithérapie, la revue (Vol. 17, n° 191, Novembre 2017) |
Article en page(s) : | p.24-25 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Dyspnée ; Maladie chronique ; Oxygenotherapie |
Mots-clés: | Bronchopneumopathie obstructive chronique |
Résumé : |
La dyspnée est lun des symptômes fréquemment associés aux patients atteints dune bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ; elle est définie comme « une expérience subjective dinconfort respiratoire pouvant se manifester sous forme de sensations qualitativement distinctes dintensité variable » [1]. Loxygénothérapie palliative désigne lapport doxygène supplémentaire qui vise le soulagement dune dyspnée réfractaire et persistante, quand les causes, possiblement réversibles, ont été ou sont en train dêtre traitées de manière optimale [2]. Pour rappel, sur une échelle numérique de 0 à 10, la différence cliniquement significative pour la dyspnée chronique a été définie à 1 point (petit effet : 0,6, effet modéré : 1,1, grand effet : 1,8) [3]. Ekström et ses collègues [4] ont effectué une revue systématique avec méta-analyse sur les effets de laddition doxygène (O2 ,>21 %) au niveau de la dyspnée, de la qualité de vie, de la préférence pour la suite du traitement et des effets indésirables chez de patients atteints de BPCO, normoxémiques ou présentant une hypoxémie légère (pression partielle doxygène (PaO2 )>7,3kPa) ; les patients sous oxygénothérapie de longue durée ont été exclus. Haut de page - Plan de l'article Résultats La revue a inclus 44 études publiées avant juillet 2016 (14 de plus par rapport à la version de 2011), soit 1195 participants. Toutes les études ont comparé ladministration doxygène versus air ambiant. Loxygène a été fourni via les traditionnelles lunettes nasales à oxygène (22 études ; doses entre 2 et 6 litres/minute), embout buccal (13 études ; doses entre 24 % et 75 % de FiO2 ) ou masque (8 études ; doses entre 24 % et 75 % de FiO2 ) ; une étude na pas mentionné la forme de dadministration de lO2 . LO2 a été administré majoritairement lors de tests physiques (32 études), pendant les activités de la vie quotidienne (6 études) ou comme oxygène dappoint juste avant lexercice « short-burst » (4 études). Le risque de biais est globalement bas ou incertain. Variable principale (dyspnée) Les auteurs constatent que laddition doxygène paraît réduire la dyspnée (différence moyenne standardisée (DMS) −0,31, IC 95 % : −0,43 à −0,20 ; I2=29 %). Lamélioration de la dyspnée se vérifie surtout si loxygène est fourni en continu pendant lactivité/lexercice (P =0,02, Tableau I). Laddition doxygène paraît agir sur la dyspnée aiguë, dans le contexte de tests physiques (évidence de qualité modérée) plus que sur la dyspnée de la vie quotidienne (évidence de basse qualité). Les auteurs pensent que cela pourrait être dû à la faible adhésion au traitement à domicile, au moindre niveau dactivité physique réalisé, au fait que la dyspnée ne soit pas mesurée à des moments comparables ou à une charge de travail standardisée. À noter leffet plus important de loxygène lorsquil est utilisé à une dose supérieure à deux litres/minutes, même si la différence reste statistiquement non significative (P =0,19). Cela pourrait être associé à la réduction de lhypoxémie à leffort, qui entraînerait une réduction de la commande ventilatoire, de lhyperinflation dynamique et de la dyspnée à leffort. Toutefois, et de manière un peu contradictoire, les individus qui ne désaturent pas à lexercice sont ceux qui paraissent le mieux répondre aux effets de laddition doxygène. Variables secondaires Sur la base de 5 études, lajout doxygène paraît ne pas avoir deffet sur la qualité de vie (DMS 0,12, IC 95 % : −0,04 à 0,28) ; la qualité dévidence est basse. La préférence pour la suite du traitement et les évènements adverses nont pas pu être analysés du fait de grande hétérogénéité et de la quantité insuffisante de données disponibles. Haut de page - Plan de l'article Conclusions Les auteurs concluent avec une confiance modérée que laddition doxygène lors de lexercice est en mesure damener une réduction de la dyspnée chez les patients BPCO normoxémiques ou présentant une hypoxémie légère, surtout en milieu contrôlé (laboratoire). Néanmoins, nous manquons encore de données concernant les bénéfices potentiels de lapport doxygène à ces patients. Loxygène dappoint avant lexercice (« short-burst ») ne change pas la dyspnée et son utilisation nest pas recommandée (ce qui corrobore les dernières recommandations de la British Thoracic Society [2]). Finalement, cette supplémentation namène aucun bénéfice en termes de qualité de vie à la population étudiée. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.em-premium.com/article/1174297 |