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Titre : | Analyse vidéo et traumatismes en compétition de judo de haut niveau : étude pilote (2017) |
Auteurs : | R. Rousseau ; A. Frey ; L. Chiquet |
Type de document : | Article |
Dans : | Journal de traumatologie du sport (2017/3, 2017) |
Article en page(s) : | pp. 161-167 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Épidémiologie ; Judo ; Vidéo |
Mots-clés: | Traumatismes sportifs |
Résumé : | Le judo est un sport de combat présentant des risques inhérents de blessures. Bien que ce sport soit pratiqué à léchelle mondiale, peu détudes permettent de recenser précisément les blessures en compétition de haut niveau. Le but de cette étude était de recenser et danalyser par vidéo les traumatismes survenus lors des compétitions élite nationales sur 2 saisons. Il sagissait dune étude prospective observationnelle. Un bilan diagnostique précis était réalisé et chacune des blessures étaient analysées par un groupe de travail regroupant médecins traumatologues, chirurgiens orthopédistes, responsables techniques nationaux et techniciens vidéo. Les données démographiques usuelles étaient recueillies ainsi que la catégorie de poids, le stade de la compétition, la nécessité ou non dévacuation ainsi que le diagnostic lésionnel précis par examen systématique de lathlète à 6 semaines. La durée darrêt dactivité était évaluée. Lanalyse vidéo déterminait le temps de combat écoulé, la position du judoka en attaque ou en défense, le type de technique réalisé, le mécanisme lésionnel et, sil existait, une faute technique ou une mauvaise appréciation darbitrage ayant conduit à la blessure. Trois mille trente quatre combats ont été analysés impliquant 2458 combattants (1189 femmes et 1269 hommes) ; 66 traumatismes ont été identifiés (2,2 % des combats). Il nexistait pas de différence statistiquement significative en termes dâge, de sexe, de catégories de poids, de nombre de combats et du temps écoulé avant la survenue dun traumatisme. Une évacuation a été nécessaire dans 10,6 % des cas. Les principaux traumatismes retrouvés ont été les ruptures du ligament croisé antérieur (19,7 %), les contusions articulaires (13,6 %) et les disjonctions acromioclaviculaires (10,6 %). Larrêt dactivité a été de plus de 6 semaines dans 40,9 % des cas. Dans 83,3 % des cas, la blessure est survenue sur un combattant en défense. Une erreur technique était à lorigine du traumatisme dans 18,2 % des cas et sest toujours produite en 2e partie de combat. La rupture du ligament croisé antérieur a toujours eu lieu chez un combattant en situation de défense. Dans 85 % des cas, il nexistait pas de fautes techniques. Le mécanisme lésionnel le plus fréquent était en valgus-flexion-rotation latérale (77 %) sur des techniques de projection sur larrière, pied bloqué au sol. Larrêt dactivité a toujours dépassé les 6 semaines. La disjonction acromioclaviculaire est, elle aussi, survenue majoritairement chez un combattant en défense. Le mécanisme lésionnel était une chute sur le moignon de lépaule ou sur le coude lors dune projection vers lavant. Dans tous les cas, il existait une erreur technique lors de la chute. Larrêt dactivité a été de 3 et 6 semaines dans 57 % des cas et de plus de 6 semaines dans 43 % des cas. Lanalyse de la vidéo a permis dobtenir des données précises sur le mécanisme et les situations à risque de traumatisme. La rupture du ligament croisé antérieur semble être la pathologie la plus problématique en termes de fréquence, de durée darrêt dactivité et de gravité. Ces résultats préliminaires nécessitent dêtre développés à plus grande échelle en ciblant les pathologies recensées pour proposer des mesures de prévention efficaces permettant de diminuer les situations à risque. |
Disponible en ligne : | Oui |
En ligne : | https://login.ezproxy.vinci.be/login?url=https://www.em-premium.com/article/1138421 |