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Titre : | Les dermatophytes : taxonomie et épidémiologie (2018) |
Auteurs : | D. Chabasse ; Jean-Philippe Bouchara |
Type de document : | Article |
Dans : | Feuillets de biologie (343, 2018) |
Article en page(s) : | 31-42 |
Langues: | Français |
Descripteurs : |
HE Vinci Dermatomycose ; Épidémiologie ; Taxonomie |
Résumé : | Les dermatophytes sont les agents les plus fréquents des infections fongiques de la peau et des phanères, infec-tions aussi appelées dermatomycoses. Classiquement, ces champignons sont qualifiés danthropophiles, de zoophiles ou géophiles en fonction de leur biotope naturel. Les espèces anthropophiles diffusent bien dans la population humaine ; de ce fait, elles sont de loin les plus fréquentes, alors que les espèces zoophiles, sou-vent associées à une espèce animale particulière, contaminent lHomme de façon fortuite. Quant aux espèces géophiles, beaucoup plus rares chez lHomme, elles sont inoculées de manière accidentelle, le plus souvent lors dun traumatisme cutané. La classification des dermatophytes a beaucoup évolué depuis les premières descriptions de ces champignons. La découverte des formes sexuées ou téléomorphes dans les années 50, à côté des stades asexués déjà connus, a été à lorigine dune double nomenclature, et a permis de montrer lorigine tellurique des dermatophytes. Avec leur adaptation à lHomme, les dermatophytes auraient perdu leur capacité à se multiplier sur le mode sexué. Au cours des deux dernières décennies, lutilisation des méthodes moléculaires a totalement révolutionné la taxonomie des dermatophytes. Dans les études phylogé-nétiques, les espèces géophiles occupent une position ancestrale, alors que les espèces anthropophiles sont les plus évoluées, confirmant ainsi les hypothèses anciennes sur lorigine des dermatophytes et leur passage du sol à lanimal, puis de lanimal à lHomme. Dans la taxonomie actuelle des dermatophytes, les arguments moléculaires ont supplanté les critères morphologiques utilisés par les premiers taxonomistes. Un seul nom est désormais admis pour une espèce donnée. Lépidémiologie des dermatophyties sest non seulement modi-fiée au cours du siècle dernier sous linfluence de facteurs socio-économiques et comportementaux (notam-ment la multiplication des animaux de compagnie), mais aussi en lien avec le développement de la pratique sportive (sports équestres, arts martiaux, lutte, natation, marathon ), la multiplication des voyages intercon-tinentaux, et laccentuation, ces dernières années, de limmigration vers lEurope et plus généralement vers lhémisphère Nord, de populations en provenance de pays pauvres ou en guerre. En Europe, on assiste régu-lièrement à de petites épidémies de teignes, essentiellement dans les zones urbaines où, à côté des dermato-phytes habituels dimportation (Microsporum audouinii, Trichophyton soudanense, Trichophyton violaceum), on observe une nette augmentation de la fréquence de Trichophyton tonsurans, autrefois très rare. De même, il faut souligner lomniprésence de Trichophyton rubrum qui est devenu le dermatophyte le plus fréquent dans le monde entier alors que dans les années 40, il nétait présent quen Asie et en Afrique de lOuest. Cest le principal agent des mycoses des pieds, notamment des onychomycoses. Il est suivi par T. interdigitale, alors que Microsporum canis est devenu le principal agent des teignes et des dermatophyties cutanées en Europe et dans les pays méditerranéens. Les évolutions taxonomiques successives sont présentées dans cet article, de même que les modalités de contamination de lHomme. |
Disponible en ligne : | Non |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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